Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
13 avril 2011 3 13 /04 /avril /2011 18:40

 Par Darthé-Payan

   

Le mensuel "Regards"(1) dans sa dernière livraison d'avril 2011 propose à ces lecteurs dans le cadre d'un dossier "Révolution : mode d'emploi", une rencontre-échange entre Olivier Besancenot, l'un des Portes-parole du NPA et Jean-Luc Mélenchon, Coprésident du PG et candidat à la candidature présidentielle au titre du Front de Gauche.

 

 

 

Cette confrontation amicale montre que les deux protagonistes "révolutionnaires" sont plus proches que l'on ne pense et que la vision qu'ils ont l'un et l'autre de la révolution parfois sont différentes ou divergentes mais leurs communes par bien des aspects et ses aspects sont inquiétants notamment sur le fait que ni Besancenot - c'est un peu normal - mais ni Mélenchon aussi - et là c'est inquiétant ne parle de République et d’État-Nation et ne tiennent pas compte à la fois de ces réalités politiques, institutionnelles, concrètent existantes hier comme aujourd'hui et surement encore n'en déplaise demain.

 

L'échange se fait en réponse à des questions de la Rédaction du journal "Regards" et va de l'échange va et vient. Je vais analyser concrètement les propos de chacun sans aller jusqu'au détail ou encore sans étudier toutes les questions abordées et les réponses données.

 

 

"Révolutions" arabes : révolution or not révolution ?

 

 

La première partie de l'échange tourne autour des "révolutions" en cours dans le monde "arabe".

 

La question qui n'est pas posé c'est est-ce des révolutions ? La pensée dominante bien pensante politique et médiatique autant que journalistique l'affirme donc nous devons la faire notre !

 

Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon parlent des révolutions "arabes" comme si cela allait de soi et que cette affirmation était exacte ! D'ailleurs à droite comme à gauche toute le monde parle de cette révolution dans le monde arabo-musulman et aussi par moment de Besancenot à LePen en passant par Mélenchon, Aubry, Delanoe ou Bayrou ou encore Copé tout le monde est révolutionnaire !

 

Je ne me résous nullement à cette affirmation non étayée d'ailleurs. Je me réfèrerai à ce que Jean Tulard, grand historien, disait à l'émission "Ce soir où jamais" sur France 3 à propos de savoir si la révolution tunisienne ou Égyptienne étaient des révolutions.Jean Tulard dit :  "en prenant l’exemple de l’Égypte ou de la Tunisie, le concept de révolte qui est un mouvement local et spontané qui se mate par la répression ou en donnant satisfaction aux révoltés. Quant à la révolution, elle est menée par une catégorie sociale qui n'a pas sa place dans la société et s’appuie sur des mouvements populaires. Elle aboutit à la transformation des institutions, des systèmes économiques et des hommes."



Nous pouvons constater, tant en Tunisie, qu'en Égypte, que les mouvements ne sont pas des révolutions car ils ne remettent nullement en cause le système capitaliste de libre échange et les classes les plus pauvres ne cherchent pas à transformer ni les institutions, ni le système économique, ni les hommes de chacun de ces deux pays.



Jean-Luc Mélenchon nous avait habitué à beaucoup plus de rigueur et de précaution dans le jeu de la définition des concepts idéologiques et de l'analyse des réalités concrètes. Il rejoint donc là sur ce plan, les pires travers néo romantiques pablistes et guévaristes des années 1960-70 - que partageait hier la LCR et que partage le NPA aujourd'hui - et c'est un peu étonnant lorsque l'on connait ce qu'écrit Mélenchon dans ses livres précédents, lui qui fut "lambertiste" avant de devenir Républicain socialiste et mitterrandiste, se revendiquant Jacobin, de s’enivrer - jusqu'à ne plus pouvoir en avaler - du verbiage gauchiste petit bourgeois ! Mais, il est vrai que vu la pente prise par son parti, le PG, devenu un nouveau PSU écologisé et électoraliste, rien ne peut plus nous surprendre dans la bouche du nouveau grand timonier de la gauche radicale bien pensante !

 

 

 

 

 

Révolution par la rue ou Révolution par les urnes

 

La deuxième étape de la rencontre tourne autour de la question de la Révolution par la rue et la révolution par les urnes.

 

La première révolution celle par la rue est fort prisée et c'est celle de Olivier Besancenot. La seconde par les urnes c'est plutôt le choix de Jean-Luc Mélenchon.

 

Déjà l'un est l'autre ne se réfère rarement à la grande Révolution française de 1789 et notamment dans sa phase sociale de 1793-1794 ou quand les Montagnards jacobins et robespierristes dirigeait le comité de Salut public et transformaient l'ordre établi. Seul, Jean-Luc Mélenchon y fait un court rappel à 1789 et c'est la moindre des choses pour un Républicain socialiste qui s'affirmait, il n'y a pas si longtemps d'être un Jacobin. Mais on voit la limite de sa démonstration face aux propos libertaires et gauchistes d'un Besancenot. Le leader du PG essaie je cite : "d'en définir les contours en rappelant que le projet révolutionnaire doit marier la question du mouvement général de la société à son expression institutionnelle et légale." Là Mélenchon se situe pleinement dans le droit fil de la pensée révolutionnaire du mouvement socialiste français tandis que Besancenot est plus dans la culture spontanéiste et libertaire soixante huitarde.

 

Bien sur qu'il ne faut pas opposer révolution et suffrage universel ou plus précisément révolution par la rue et révolution par les urnes. Tout en sachant que chaque étape de la révolution, car la révolution est un mouvement de transformation sociale et politique, de refondation politique et de ruptures politiques, économiques et sociales qui doit être validé démocratiquement par le corps électoral qui n'est autre que le peuple citoyen électeur.

 

La démocratie directe des conseils - que j'appelle des masses informes - que propose Besancenot est une chose incongrue et sans aucune réalité historique, politique, civique, citoyenne dans la société française d'hier ou d'aujourd'hui. La France est une république démocratique et sociale et le peuple souverain élit des représentants (parlementaires) chargés de le représenter, de rédiger et voter la loi. C'est la réalité concrète de la France depuis 1789 malgré les systèmes censitaires ou présidentiels. Le Peuple souverain peut voter directement par la voie référendaire mais cette possibilité d'exercice de souveraineté directe existe depuis notre grande révolution et, continue de se pratiquer bon an mal an. Faire de la démocratie directe permanente par voie référendaire la chose commune serait désastreux pour la démocratie, l'intérêt de la collectivité nationale et l'avenir de la représentation nationale. Mais Besancenot ne situe même pas ou même plus sur cette base là ! Il est dans la démocratie spontanéiste et de conseillisme. Si Mélenchon reste encore dans une "tradition" républicaine tout en s'en éloignant jour après jour pour des raisons politco-électorales et pour mieux convenir à son verbe gauchiste ou encore plaire à un certain électorat du NPA. Le coprésident du PG ne va t-il pas jusqu'à affirmer partager dans cet échange - décidément fort instructif - la démocratie directe. En répondant au leader du NPA, Mélenchon rétorque et dit je le cite : "Tu mets en avant le fait de la démocratie la plus directe possible pour allumer le moteur de la moteur de la révolution. Je n'en disconviens pas mais j'essaie d'être concret" et. s'enfonce dans le spontanéisme des masses et la démocratie des Conseils. C'est fort dommageable pour la gauche car ce que propose Besancenot ce n'est plus du trotskysme ni du guévarisme c'est du conseillisme cher à Rosa Luxembourg ou encore à Bordiga ! Beaucoup de propos de Besancenot en rappelle bien des aspects de ce communiste de bordiga en voulant l'abolition de l'appareil d’État(sic) et en établissant un nouveau mode de fonctionnement démocratie du bas vers le haut qui au final se montrera l'adversaire de la démocratie préférant la "pureté" de la dictature !.

 

La Gauchisme qui dans les années 20 était considéré comme la maladie infantile du communisme et de la gauche va t'-il être la maladie sénile de la gauche du XXIème siècle ?

   

Pourquoi la crise du Capitalisme n'amène pas la révolution ?!

 

Alors que partout le système capitalisme est en crise grave, les gauches qui se disent anti capitalistes et révolutionnaires n'en profitent même pas et le mouvement social certes c'est mis en marche sur la question des retraites mais s'en aller plus loin que des manifestations de rues répétitives et saturantes sans bouleverser un tant soit peu le rapport de forces, très favorable au gouvernement.

 

Jean-Luc Mélenchon qui voit dans les échecs du mouvement social ou des gauches politiques radicales, révolutionnaires et anticapitalistes que la main du pouvoir Sarkozyste ou de l'idéologie dominante. C'est pure commodité et aussi cela évite au leader du PG de se remettre en cause lui et son parti qui lors du mouvement des retraites affirmaient qu'il fallait se ranger derrière l'intersyndicale (plutôt derrière le bras dessus-bras dessous de la CGT-CFDT des compères domestiqués Thibault et Chérèque. Jean-Luc Mélenchon, même si il a proposé un referendum (pourquoi un referendum et pas le retrait du projet) sur la réforme des retraites, voulait simplement faire un coup politique qui savait pertinemment impossible à réaliser à l'absence de la promulgation par le Président Sarkozy de la loi le permettant.

 

Besancenot voulait une grève générale et durable. Il était déconnecté de la réalité sociale et politique du pays. Mélenchon voulait en rester au strict positionnement des centrales CGT et CFDT qui elles ne réclamaient pas le retrait du projet de réformes des retraites. Le mouvement social et de grève durable et générale n'avait aucune réalité et consistance durant toute la période des manifestations et rares grèves que rencontrait le pays. Mélenchon lui était déconnecté de sa fonction d'homme politique concret, de gauche radicale de surcroit qui aurait dû proposer un débouché politique au mouvement social en cours. Il a préféré être suiviste et modérantiste. On connait la suite. Sarkozy a gagné et la réforme va s'appliquer. Les salariés auront été cocufiés !

 

Les dernières élections tant régionales que cantonales montrent que la gauche radicale, celle qui se réclame de la révolution et de l'anticapitalisme, qui professe la révolution à tout vent, par tous temps, n'a pas récolté grand chose face à la gauche sociale libérale, écologiste et utilitaire. Les seuls gagnants c'est l'abstention et le Front national qui laboure les terres abandonnées par la gauche (bassins ouvriers, miniers, industriels) ou par la droite (campagnes, petit commerce et artisanat). De voir d'importantes masses populaires voter pour la leader frontiste, ne semble pas inquiéter outre mesure la gauche en général et la gauche radicale (révolutionnaire, anti capitaliste, Front de Gauche) en particulier, qui préfèrent crier au loup contre la méchante leader du FN ou encore préfèrent accuser le Président Sarkozy et son parti l'UMP de tous les maux comme le fait Jean-Luc Mélenchon dans cet échange dans le magazine Regards ou il préfère attaquer le pouvoir en place l'accusant de criminalisation de l'action syndicale ou de la la pression idéologique permanente présente dans les médias.

 

Jean-Luc Mélenchon devrait savoir que les médias soit le lieu disposé et adéquate de la société du spectacle médiatico-politique. Cette société du spectacle à laquelle il a tant et tant participé ses douze derniers mois en utilisant la friction contre les journalistes ou tel ou tel leader du PS, le buzz les coups de gueules et les postures

anti oligarchiques qui sentaient bien plus l'attraction foraine que l'argumentation politique républicaine et rationnelle. Ne l'a-t-on pas entendu déclamer que Marine LePen était KO ou encore que les sondages la plaçant en haut des têtes d'affiches étaient bidonnés ou manipulés. La réalité des faits et les résultats des dernières élections ont montré que le FN n'avait jamais été aussi haut et écouté dans les cœurs, les têtes et les votes de nos concitoyens d'ailleurs Olivier Besancenot le relève et le dit clairement dans son propos dans le mensuel Regards.

 

 

Une Révolution qui ne rompt ni avec le capitalisme ni avec l'Europe libérale et surpranationale est-ce bien une révolution ?

 

La crise du capitalisme n'amènera pas forcément la fin du capitalisme transnational. Ce serait être bien trop présomptueux et aussi s'aventurer sur des affirmations sans fondements ou réalités concrètes comme le fait Olivier Besancenot. Le capitalisme en crise organise sa survie en pratiquant l'économie de guerre et son lot de rationnement (austérité, réduction des dépenses publics, laminages des acquis sociaux et de l'état providence,suppression d'emplois massive notamment dans les fonctions publiques, baisse de l'investissement, baisse de la production baisse de la consommation, baisse de la redistribution, hausse des impôts et taxes) et frappe fort comme en Grèce, au Portugal ou en Irlande avec l'aide des gouvernements de droite comme de gauche, l'aval et le soutien de l'UE et du FMI. Le capitalisme semble fort bien s'en sortir et le peuple qui prend des coups semble baisser l'échine faute d'alternative et de débouché politique alternatif aux politique en place qui tous comme Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon préfèrent rester dans l'Union Européenne, la Banque Centrale Européenne et l'euro.

 

Besancenot et Mélenchon veulent faire la révolution sans vouloir sortir notre pays de l'Union Européenne, de la BCE, de l'euro se qui au demeurant est un peu incroyable sachant que l'Europe qui se fait à 27 pays est une construction purement libérale, de la concurrence libre et non faussée, du libre échange, de la négation de la souveraineté des États Nations et des peuples citoyens et souverains. La révolution qu'ils appellent de leurs vœux n'aura aucune viabilité si notre pays reste dans l'Europe et l'euro et sa déclenchement et son affirmation sont totalement obérés par l'Europe libérale et fédéraste.

 

Mélenchon et Besancenot parle de rupture avec le capitalisme sans dire comment ils vont procéder et sans décrire le nouvel ordre économique qui en surgira. La différence ou divergence (?) sur la question des banque ou l'un (Besancenot) propose un monopole bancaire et reprochant à l'autre (Mélenchon) de ne vouloir qu'un pôle public !

 

Pourquoi l'un et l'autre ne parle pas de la reconquête de l'économie, de la monnaie, des prix, des revenus et des marchés par le politique, l'Etat-Nation et le citoyen souverains ? La nationalisation des banques, des institutions financières et des compagnies d'assurances doit être un moyen de mobilisation, un outil, au service de l'intérêt général et d'une politique économique industrielle et agricole volontariste dans le cadre du plan.

 

Pourquoi ni Besancenot ni Mélenchon n'envisage la fermeture de la bourse et la pleine reconquête de notre marché intérieur ?

 

Pourquoi ni Besancentot ni Mélenchon n'envisage une banque nationale d'investissement dans le cadre de la planification ?

 

Pourquoi ni Besancenot, ni Mélenchon ne mettent en perspectives la sortie de notre pays de l'union européenne de la BCE et de l'euro ?

 

Pourquoi ni Besancenot ni Mélenchon ne veulent une politique industrielle et agricole volontariste ? D'ailleurs les mots politique industrielle et agricole volontariste sont absents de leurs vocabulaires respectifs et des textes programmatiques du NPA, du PG ou du programme partagé du Front de Gauche ?

 

 

Deux grands absents : l'Etat-Nation et la République.

 

Ces absences sont compréhensibles et habituelles chez Besancenot mais fort surprenantes voire inquiétantes chez Mélenchon.

 

Pour deux responsables politiques qui parlent révolution et veulent la faire c'est un peu inquiétant mais somme toute normal dans le discours idéologique convenu bien pensant et dominant dans la gauche radicale qui pensent que la République et l'Etat-nation sont les expressions réactionnaires ou passéistes de notre pays ou de la gauche.

 

Je ne saurais rappeler à ces deux éminents révolutionnaires que la France révolutionnaire de 1789 çà fonder l’État nation souverain et la république démocratique et sociale une et indivisible. Que la grande révolution française soit fort peu signalée ou rappelée par Jean-Luc Mélenchon est le résultat de la dérive du bonhomme vers un gauchisme libertarien anti républicain. Que Besancenot ne l'aborde point cela ne me surprend pas. Il n'aborde même plus la révolution Russe de 1917 ! Il effleure un peu le souvenir de la Commune de Paris en y juxtaposant une argumentation nihiliste et basique franchement irréel et sans aucune chance d'attirer les classes populaires qui s'abstiennent ou votent Front National qui eux veulent le retour de l'Etat-Nation, de la France puissance, souveraineté, protectrice et créatrice d'emplois et de pouvoirs d'achats.

 

 

Un petit rappel sur ce qu'est l'Etat-Nation.

 

Tout d'abord, trois éléments doivent être réunis pour existe un Etat. Le Territoire, la Nation et le Pouvoir politique.

 

 

Ernest Renan - Qu'est-ce qu'une nation ? Suivi de Le judaïsme comme race et comme religion

 

Le Territoire :

 

Le Territoire ce sont les frontières qui délimitent le territoire d'un État. Tout le territoire qui est à l'intérieur des frontières d'un État relève de son autorité, c'est à dire, de sa souveraineté. Il n'y a pas d’État sans territoire, mais il peut exister des territoires sans État !

 

La Nation :

 

La Nation est, selon la célèbre définition d'Ernest Renan(2) :" un peuple ayant à la fois un héritage commun et une volonté de vivre ensemble. L'appartenance à la nation suppose donc d'avoir en commun un certain nombre de pratiques sociales, culturelles, comme la langue".

 

Le pouvoir politique :

 

Dans un état, il est d'usage de mettre en évidence trois pouvoirs censés être indépendants les uns des autres. C'est le principe de la séparation des pouvoirs.

 

En France nous avons deux pouvoirs : le Législatif qui fait les lois et l'Exécutif qui fait appliquer et respecter les lois tout en administrant le territoire de la République.

 

Il n'y pas à proprement parlé de pouvoir judiciaire mais plutôt d'autorité judiciaire.

 

Le pouvoir politique dispose de l'administration, du monopôle de la violence légitime c'est à dire qu' il est le seul à pouvoir user de la force publique (Police, Armée).


On distingue le pouvoir légal, qui est exercé selon les formes prescrites par l'ordre constitutionnel et le pouvoir légitime qui œuvre pour la réalisation du bien commun.

 

 

   

 

 

La République est intrinsèquement révolutionnaire !

 

La République est la res publica ou la chose publique. Le pouvoir est la "chose de tous" et il y a des élections ou le peuple citoyen et souverain choisit démocratiquement ses représentants.

 

Après ces quelques rappels, il est impossible de penser révolution et d'agir pour la révolution s'en l'atteler à la République et l'Etat-nation souverains sous peine de la rendre totalement improbable voire impossible ou la faire échouer ou encore la faire dériver.

 

Pour être plus clair, je dirais que la République et l'Etat-Nation en France sont intrinsèquement révolutionnaires et liés à l'idée même de révolution. 1789 puis 1792 et 1793 nous le démontrent amplement. La révolution ne doit pas être seulement la conséquence d'un mouvement social ou insurrectionnel ou encore démocratique majeur elle doit solidement républicaine, souveraine, sociale et jacobine afin de permettre à la mobilisation constante et profonde de l'ensemble du peuple souverain , de l'Etat-Nation rassemblé luttant pour le salut public et la transformation radicale de l'ordre économique, social et politique établis.

 

Je dirais qu'après avoir lu cette rencontre échange dans Regards entre Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot que leur révolution oublie la République d'une part et l'Etat-Nation d'autre part.

 

Cette révolution va vite se sentir orpheline et sans avenir !

 

Je ne saurais trop conseiller à Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon de lire ou relire les œuvres complètes de Robespierre (3)  et de Jean-Jaurès  et tout particulièrement pour ce dernier sa magistrale œuvre : L’histoire Socialiste de le Révolution Française (4).

 

 

 

Pour terminer je dirais que vouloir ou souhaiter une révolution est une chose, la réussir en est une autre et aussi faire en sorte que la Révolution soit pleinement révolution c'est à dire qu'elle soit l'expression de volonté populaire, l'expression du plus grand nombre clairement affichée et affirmée œuvrant pour le bien commun, l'intérêt général, la communauté légale et nationale d'un destin commun et partagé. Bref, que la Révolution soit républicaine, démocratique, sociale, jacobine, laïque, souveraine et universaliste et quelle transforme radicalement l'ordre établi comme en 1789 et surtout 1793, lorsque la Révolution prenait un cours social. La révolution républicaine et jacobine doit amener la pleine émancipation de la personne humaine par la souveraineté, la citoyenneté et l'égalité des droits.

 

"Citoyens, vouliez-vous une Révolution sans révolution ?" Robespierre.

 

Salut et Fraternité.

 

D-P.

 

(1)

http://www.regards.fr/

 

(2)

http://www.decitre.fr/livres/Qu-est-ce-qu-une-nation-Suivi-de-Le-judaisme-comme-race-et-comme-religion.aspx/9782081240308

 

(3)

http://ahrf.revues.org/2482

 

(4)

http://www.amazon.fr/Histoire-socialiste-r%C3%A9volution-fran%C3%A7aise-Index/dp/B0000DNHHS

 

 

 

Partager cet article
Repost0
4 avril 2011 1 04 /04 /avril /2011 14:36

Par Darthé-Payan

 

 

Après un difficile cheminement, des crises et autres revirements pour cause de susceptibilité ou d'ego mal dimensionné, le Front de Gauche a publié un texte d'accord(1) conclus entre les trois composantes : Gauche Unitaire, Parti Communiste Français et Parti de Gauche.

 

 

Je passe volontairement sur les bons résultats du Front de Gauche qui sont plutôt bons pour le PCF mais par contre désastreux pour le PG qui lui a préféré faire son jeu de cirque autour du score à deux chiffres ou pas du FdG. Le PCF pourtant concerné au premier chef n'en a pas fait un fromage de ces histoires de score à deux chiffres ou pas ! Apparemment, pour le leader du PG, cet acharnement à prouver que le FdG à dépasser les 10 % relevait à la fois du tripatouillage des chiffres et de "vantage" de sa candidature auprès des militants communistes.

 

 

 

 

 

 

Revenons à nos moutons, plutôt à notre "accord" et allons le regarder d'un peu plus près.

 

 

Je ne vais pas aborder tous les sujets et toutes les questions. Je vais essayer de faire le tour des points importants que j'ai relevés dans le document.

 

 

Un texte d'accord d'une fadeur frappante.

 

 

Le texte nous précise qu'il y a le document principal (1) dit "texte stratégique" et deux annexes : les principales mesures du programme populaire et partagé et un accord cadre pour les législatives.

 

 

Évacuons rapidement le point "accord cadre pour les présidentielles et les législatives" qui est du banalité affligeante et qui est là  pour masquer la faiblesse idéologique, programmatique et aussi les futures alliances "gauche plurielle" qu'il sous tend !

 

 

 

Un constat de la montée du Front National vu que sur l'aspect qui arrange le Front de Gauche !

 

 

Le texte stratégique fait un constat comme l'on dit "arrangeant" avec la réalité. Certes, il est bien précisé que "l'abstention  traduit l'écart grandissant entre les aspirations populaires et les réponses apportées par la politique à leurs attentes" mais oublie de dire que les partis de gauche comme de droite qui ont gouverné  la France en sont les principaux responsables et que leures politiques respectives ont faillies !  Il en va de même avec la montée du Front National qui après avoir été niée et considérée comme bidon par les dirigeants du PG est simplement " la cause de l'encouragement et de la banalisation honteuse  faits par l'UMP  des thèmes favoris du FN". Le document n'admet nullement que les problèmes récurrents comme la question sociale de la vie chère et du pouvoir d'achat, la question de la sécurité des personnes et des biens, la question du délabrement de l'école publique  et de tant et tant de services publics, la question européenne et l'euro, comme le refus de toute  politique industrielle et agricole productives et volontaristes  ou d'une reconquête de la protection et de la souveraineté de notre pays.

 

 

 

Des critiques justes mais des solutions et un programme qui ne sont pas à la hauteur des enjeux et surtout de grands manques !

 

 

Une critique juste de la crise du capitalisme et de l'Union Européenne certes mais en revanche, dans les propositions ou les pistes possibles de sortie de crise et d'une rupture tant avec le capitalisme qu'avec l'Europe libérale et oligarchique, point de chose nouvelle et je dirais même qu'au vu de ce document synthèse et du programme partagé (contributions du PG), c'est la schizophrénie totale. On condamne les détenteurs du grand capital, les spéculateurs et autres griots du CAC 40, les banques, les oligarchies mais en même temps on ne demande absolument pas la reconquête républicaine du politique, de l'Etat-Nation, du citoyen sur l'économie, la monnaie et les marchés. Les quelques idées et propositions sommes toutes clairsemées et superficielles ne remettent nullement en cause l'Union Européenne, l'Euro, le système capitaliste et le système du libre échange mondialisé.

 

Questions essentielles :

 

Comment combattre puis rompre avec le capitalisme et la financiarisation de l'économie sans remettre en cause la toute puissance des marchés, de la propriété privée marchande, de l'UE, de la BCE, du libre échange ?

 

Pourquoi, ni dans ce document du Front de Gauche, ni dans les propositions du PG au programme partagé(2) la question du contrôle de l'économie, des marchés et de la monnaie n'est abordée ? 

 

Pourquoi, ni dans ce document de synthèse, ni  dans les contributions du PG au programme partagé(2) la question de la propriété privée marchande n'est posée ?

 

Pourquoi, ni dans le texte d'accord du Front de Gauche, ni dans les documents du PG participatifs au débat du programme partagé, la question de la sortie de notre pays de l'UE, de l'Euro, de la BCE, du GMT n'est posée et que nulle reconquête de la souveraineté de notre pays sur son économie, son budget, sa monnaie n'est mise en perspectives ?

 

 

 

 

Un programme compatible avec le social-libéralisme avec un point de force : l'Europe fédéraste !

 

 

 

Au vue de ces premiers éléments de constation, il est vraissemblable que le programme économique du programme populaire partagé sera compatible avec celui du Parti socialiste. Si l'on écarte le verbiage et les inclinaisons gauchards et bien il serait susceptible d'être décrit comme jumeau avec celui proposé par le parti socialiste de Martine Aubry, François Hollande, Dominique Strauss-Kahn et Ségolène Royal. Un prochain billet analysera le programme du PS qui vient d'être publié et dont déjà nous pouvons constater les convergences avec le document du Front de Gauche.

 

 

 

Sur la question touchant à l'Europe, le texte commun du Front de Gauche dit vouloir gouverner à gauche(sic) et changer d'Europe(re sic) et la libérer du carcan du Traité de Lisbonne. Cela sent la vieille rengaine frelatée d'une gauche dite radicale mais en phase de domestication par l'Europe libérale et fédéraste qui cherche à montrer encore qu'il est possible de construire une Europe démocratique et sociale à 27 (Pays) et que cet Europe sociale se rèsume à un SMIC européen et une démocratisation de la BCE ! Bref, du foutage de gueule en permanence qui ne prend plus et qui montre surtout des responsables du Front de Gauche et notamment celui du PG incapable de franchir le Rubicon et de mettre en perspective la sortie de notre pays de l'UE et de l'Euro.

 

Jean-Luc Mélenchon dit vouloir sortir du Traité de Lisbonne et après ? Mystère et boule de gomme ! Est-ce que l'on sort de Maastricht donc de la BCE et de l'Euro et aussi du traité de Rome donc du supranational et du fédéralisme. La réponse c'est bien sur que non ! Donc, la sortie du Traité de Lisbonne est une simple  posture et surtout comme je le disais un peu plus dans mon propos, du foutage de gueule en permanence et qui ne prend plus auprès des électeurs. Il y a qu'à voir, les sondages approbateurs que récolte Marine LePen lorsqu'elle met en avant la question de la sortie de l'Euro.

 

 

Bref, il serait temps que le leader du Front de Gauche, le promoteur de la Révolution citoyenne se fasse républicain, jacobin, souverainiste !

 

 

 

Le Front de Gauche confirme qu'il souhaite la disparition des Etats-Nations.

 

Une phrase résume bien la chose : "Le Front de gauche veut rompre avec les politiques néolibérales (pourquoi que néolibérales et pas aussi libérales ?) imposées par l'UE et les gouvernements nationaux pour construire des nouvelles  logiques solidaires de progrès, de partage et de coopération librement consenties(sic) par les peuples, avec eux et pour eux". Il est clair que l'on reste et que l'on réaffirme le caractère supranational et fédéraliste de l'Europe et que l'on passse par pertes et profits l'Etat-Nation pour ne porter qu'attention qu'au peuple qui semble l'alpha et l'oméga des nouvelles logiques que proposent le Front de Gauche. C'est triste de voir que la fuite en avant dans la négation de l'Etat-Nation indépendante et souveraine est plus que jamais affirmée par la gauche en général et la gauche "radicale" en particulier.

 

Nier que l'Europe transnationale, fédérale, libérale et oligarchique est la nouvelle prison des peuples, le fossoyeur de la souveraineté des Etats-Nations et du peuple citoyen est grave pour des partis de Gauche se disant républicains soucieux de la souveraineté  d'une part et anticapitalistes d'autre part.

 

Le document signé par les trois composantes du Front de Gauche (GU-PCF-PG) passe sous slience et par pertes et profis les sujets qui fâchent comme le retrait progressif du nucléaire, cher au Parti de Gauche, et dont l'on ne trouve aucune trace ni allusion. Le mot nucléaire ne figure même pas dans le texte commun. C'est qui en dit long sur le sujet et le non traitement des sujets et questions qui fâchent ! On nous fait partager le concept de la Planification écologique (pourquoi qu'écologique et pas économique, sociale ?) sous un emballage qui permet l'approbation de la question  par tous les partis politiques, de l'extrème gauche à l'extrème droite en passant par EE-L V et l'UMP; Bref, de l'écologie de pensée dominante bien pensante. Fermer le ban !

 

La suite du document "texte d'accord" pose bien souvent de bonnes questions mais n'apporte fort peu de réponse et surtout pas de solutions clairement républicaines, de refondation, de rupture, de transformation et de reoconquête. Bref, le document du Front de Gauche n'est nullement le sursaut républicain, jacobin  et citoyen escompté. Pendant que le Front de Gauche est a hue et a dia et bien la Révolution citoyenne ou sociale n'est pas pour demain et la République attendra...

 

 

Deux courses de vitesses sont engagées.

 

 

La course de vitesse est lancée entre la gauche, la droite et l'extrème droite. Cette dernière, malgré les dénégations de Jean-Luc Mélenchon et des principaux responsables du PG, a pris de l'avance dans la conquête idéologique et à effectuer une percée claire sur le plan électoral en attirant outre des électeurs de droite mécontents mais aussi d'importantes quantités d'électeurs de gauche notamment des classes populaires (ouvriers) mais aussi fonctionnaires et du monde paysan. Ces classes populaires en partance vers le FN sont bien arrivées au port frontiste. La responsable du FN que Jean-Luc Mélenchon déclarait KO semble à l'heure actuelle la seule politque capable d'attirer et de mobiliser les classes populaires,  les paysans, les artisans et commerçants. Le dire et le reconnaître n'est ni trahir la gauche et la réalité, ni promouvoir le FN c'est le constat factuel de la réalité. 

 

 

L'autre course de vitesse est contre l'abstention. La fadeur des programmes et aussi les propositions déconnectées de la réalité de bien des partis et candidats font que les gens n'y croient plus, ne croient à belles balivernes du demain sera meilleur quand la classe politique de gauche et de droite a failli et surtout est pieds et poings liés à l'Union Européenne, l'Euro et le libre échange et que la plupart de ces responsables politiques voient bien souvent la république souveraine et l'Etat-Nation les ennemis.  

 

 

 

Une candidature de sursaut républicain verra-t-elle le jour ?

 

 

Le républicain jacobin que je suis, ne peut que constater en l'état l'évolution de plus en plus gauchiste et libertarienne du positionnement et des propositions de Jean-Luc Mélenchon. Certes, il souhaite gouverner et pas rester dans l'entre soi cher au NPA mais la pente prise par le PG depuis la mi 2009 est de plus en plus éloignée d'un parti républicain, socialiste et jacobin.

 

 

 

 

Deux candidatures peuvent permettent un espoir de l'idéal républicain. L'une déjà formalisée et déclarée, celle du Gaulliste républicain Nicolas Dupont-Aignan, l'autre celle de Jean-Pierre Chevènement dont on voit petit à petit l'esquisse se déssiner.

 

 

 

Oui, il est temps, grand temps,  qu'une candidature républicaine de Salut public voit le jour et que s'engagent convergences utiles, moblilisation populaire et politique, réflexions et propositions programmatiques. L'avenir de la France République une et indévisible, laïque, indépendante et souveraine, développant son économie et développement un rayonnement de l'universel aux travers les terres, les mers, les continents.

 

 

 

 

 

 

 

L'avenir nous dira s'il est possible en France d'avoir un sursaut républicain de Salut Public et qui aura le courage, la vertu et l'audace mais aussi le sens de l'Etat et l'idéal républicain, laïque, jacobin chevillé au corps pour relever ce défi politique !

  

Salut et Fraternité.

 

 

Darthé-Payan

 

 

 

 (1)

 http://www.frontdegauche.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=676:accord-du-front-de-gauche-pour-les-elections-presdentielles-et-legislatives-de-2012&catid=97:actualite

 

(2)

http://programme.lepartidegauche.fr/index.php?option=com_content&view=section&id=1&Itemid=13

 

 

 

Partager cet article
Repost0
30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 09:27

Par Sonia Bastille

 

 

A propos de l'émission "Mots croisés" de Lundi soir sur France 2 et ceux qui ont trouvé Jean-Luc Mélenchon, le Président du Parti de Gauche un peu effacé, je répondrai que le problème ce n'est pas de savoir si Jean-Luc Mélenchon était en petite forme, parce que fatigué (c'est possible. Les campagnes électorales usent tout à chacun !) mais de savoir pourquoi, Jean-Luc Mélenchon, au "même titre" que les autres intervenants (Morano, Duflot, Désir,...) s'est laissé empaqueté, baladé par la responsable du FN tout en facilitant le travail à cette dernière ?

 

 

 

Je pense tenir le début d'une réponse, malheureusement, en ce moment et pas seulement lors de l'émission de "Mots Croisés" mais de manière générale, C'est Marine LePen qui mène le jeu, la bataille idéologique et gagne sur ce dernier point. Elle est tantôt sur le terrain de la droite mais de plus en plus sur le terrain de la gauche. Ces cibles sont définies : les classes populaires (ouvriers) mais aussi les agents de la fonction publique, les syndicalistes.

 

 

 

Si en 2006-2007, Sarkozy a gagné la bataille idéologique et culturelle lui permettant de gagner la bataille politque et électorale. En 2011, il est clair, que Marine LePen, engage ce combat idéologique et culturel (souvent à fronts renversés !). Est-ce comme il y a 4 ou 5 ans la Gauche, y compris la Gauche "radicale" va se laisser démonter, piller idéologiquement et culturellement ? Est-ce que comme il y a 5 ou 6 ans, elle va laisser le terrain (bassins ouvriers, campagnes, république, nation, laïcité, pouvoir d'achat à l'extrême droite ?) à l'extrême droite comme elle avait laissé à la Droite le terrain des idées durant la campagne présidentielle de 2007 ?

 

 

 

Qu'envisage de faire la gauche en général et la gauche "radicale" en particulier sur la question européenne (retrait de l'UE, sortie de la France de l'UE et de l'euro ?) ? sur la question républicain et laïque ? sur la question de la sûreté des personnes et des biens ? sur la question sociale du pouvoir d'achat et de la vie chère ? Sur la question de l'avenir industriel et agricole de notre pays ?

 

 

 

La gauche va-t-elle préférer le monde citadin et son bien être aseptisé et écologisé à l'emploi industriel et agricole, à la production de richesses et la réalisation d'infrastructures développant le pays ?

 

 

Toutes ces questions, il y a urgence à y répondre ! Sursaut républicain, laïque et jacobin !

 

 En attendant, c'est la "Marine" qui mène le bal !

 

Salut et Fraternité.

 

Sonia Bastille.

Partager cet article
Repost0
22 mars 2011 2 22 /03 /mars /2011 20:59

 

Au lendemain des élections cantonales, qui l'eût cru la Gauche plurielle est  ressuscitée et le front "républicain" est ressorti des poussières des tiroirs du 21 avril 2002 que l'on croyait condamnés à tout jamais, voire des années 1980-1990, quand Gauche et Droite s'accordaient pour éviter que le FN l'emporte dans telle ou telle circonscription tant au niveau municipale, cantonale ou parlementaire.

 

  Bref, il semblerait que ni la droite ni la gauche n'apprennent de l'Histoire et des scrutins électoraux, des fortes poussées d'abstention et des fortes poussées de l'extrême droite.

 

 Nos responsables politiques de droite et de gauche ont joué avec le feu.

 

 Des responsables de gauche qui ne se rendent même pas compte que le corps électoral est en partance vers le FN.

 

 Nous passons sur les fanfaronnades de certains leaders politiques de gauche qui annoncèrent que les sondages qui mettaient Marine LePen à plus de 20 % étaient tous bidonnés ou encore que la Présidente du FN était KO suite à un débat avec l'un des Présidents du Parti de Gauche.

 

 Le réveil est terrible pour les leaders de gauche. La classe ouvrière, les employés mais aussi des agents de la fonction publiques étaient en partance vers le FN et ont bien trouvé le bulletin de vote estampillé FN et l'ont bien mis dans l'urne. Le sondage est là grandeur nature !

 

 Le réveil est tout aussi terrible pour les leaders de la droite. Talonné, par le FN, l'UMP, le parti du Président Sarkozy est à la ramasse et la dégringolade fait tournebouler les têtes des principaux animateurs de ce parti.

 

 Gauche et Droite sont  responsables de la montée du FN et de l'abstention.


Les problèmes vitaux des français n'ont pas été traités tant par la gauche que par la droite (Salaires, emploi, hausse des prix, politique industrielle et agricole, sécurité, discipline à l’École, démantèlement des services publics, unité de la nation, république, laïcité, reconquête de notre souveraineté populaire et nationale, sortie de notre pays de l'Europe et de l'Euro, protectionnisme, État providence...) et la république s'en est retrouvée chaque jour rabaissée et contestée et la classe ouvrière, les paysans, les artisans et commerçants, ignorés, abandonnés et méprisés.



Aux responsables de la Gauche, tous partis et composantes confondus et aux responsables gouvernementaux et des partis de Droite nous disons cessez d'appeler au loup au sujet du FN et mener la politique républicaine qui permettra à notre pays de sortir de la crise, de prendre à bras le corps les problèmes des bassins industriels et les campagnes à l'abandon, d'engager la refondation républicaine et de permette à notre pays de reconquérir sa pleine souveraineté.


L'abstention record, le vote en faveur des candidats du Front National sont des cris sourds qui montent de toutes parts et de tous les coins de notre pays. Même en Bretagne ou en Limousin, le FN fait de scores de près de 10 % alors qu'inexistant aux précédents scrutins cantonaux.



Nous Républicains-Jacobins, nous affirmons que face à la montée du Front National, le retour du front "républicain" n'a d'une part rien de républicain et d'autre part sert uniquement à donner bonne conscience à une classe politique qui a failli depuis pas mal d'année !

 

Le front "républicain" est un réflexe pavlovien qui ne résout rien, qui n'est qu'une manœuvre de plus et qui sert à maintenir la même politique d'affaiblissement de la République, de la souveraineté de notre pays et de nous lier pieds et poings à l'Europe libérale de la concurrence libre et non faussée.

 

Le front "Républicain" n'est en aucun cas le sursaut républicain qu'appelle de leurs vœux les Républicains-Jacobins. Nous avons maintes et maintes fois appelé à un sursaut républicain de Salut public autour notamment de la reconquête de la souveraineté nationale et populaire, de la sortie de notre pays de l'Union Européenne et de l'Euro et de la refondation républicaine, jacobine et laïque de notre pays.



Nous avons lancé à l'adresse de Jean-Luc Mélenchon, de Jean-Pierre Chevènement et de Nicolas Dupont-Aignan une adresse pour des convergences pour une alternative républicaine de Salut public. Tout ce beau monde, ne s'en est fort peu soucié et intéressé.

 

 

Nous refusons donc d'appeler au front "républicain"!



Quand les problèmes sont pas traités et bien le FN progresse dans les têtes, les cœurs, les choix de nos concitoyens et se reflètent dans les urnes.


Quand la République est rabaissée chaque jour et bien c'est le FN qui en sort gagnant !



A quand un sursaut républicain ?



Salut et Fraternité.

 

 

 

 

Par Sonia Bastille, Darthé-Payan, Flora Del Campos, Gilles Fabre, Olivier Lecoeur.

 

 (co-initiateurs du Manifeste Jacobin Pour la République et le Socialisme)





Partager cet article
Repost0
15 mars 2011 2 15 /03 /mars /2011 17:39


Par Darthé-Payan

 

 

 

En France, la "Gauche radicale" et notamment le PG qui n'avait que le mot "révolution citoyenne" à la bouche n'en parle plus ! Elle ne parle plus du peuple libyen en "révolution"massacré par le tyran Kadhafi !

 

Elle ne parle pas (elle n'en a jamais parlé) du peuple ivoirien flingué par le tyran Gbagbo (l'ami du PS et du PG) !

 

Elle est trop occupée à faire son cirque émotif à but électoral sur les dramatiques évènements au Japon (séismes à répétition, tsunami, graves incidents nucléaires, destruction d'infrastructures). Elle fait de la politique politicienne la plus débectante en surfant sur les peurs et les émotions des gens. Alors que le peuple japonnais terriblement frappé reste digne, serein, solidaire et attentif et bien nous avons des politiciens français,soit disant, républicains et de gauche qui utilisent ces catastrophes pour servir leur soupe (mauvaise soap) électorale, cantonale d'abord, présidentielle ensuite !

 

Manifestant ici en tout petit nombre au Trocadéro, se jouant des coudes entre eux pour être le premier devant les caméras et les micros,  les chefs de file du boboland écolo "sainte église" de antinucléaire, exigent un référendum sur le nucléaire !

 

Plus question de lutte contre les méchants banquiers ou le grand capital. La commission oligarchique de Bruxelles oubliée ! Les "révolutions dans les pays arabo-musulmans ne les intéressent plus ! Leur nouvelle mascotte, leur nouveau passe-temps en boboland c'est l'anti nucléaire et avec en plus le bon degré de pleurnicheries victimistes necessaire à leur "sainte" cause !

Du vert au vert de gris en passant par le vert bleu telle est l'évolution des écolos qu'ils se situent à EE-LV ou au PG. ils ont fait de l'écologie (au départ une science) une idéologie ! Maintenant, ils en font une religion dogmatique excommuniant déviants et hérétiques ! Quand, je vois que le PG et Jean-Luc Mélenchon s'attellent à cette nouvelle sainte église et bien  je dis, qu'après avoir rompu  avec l'idéal républicain et jacobin et bien Jean-Luc Mélenchon rompt avec l'idéal des Lumières !



Pour continuer le débat, ici ou ailleurs, je ne résiste pas  à vous faire partager quatre liens qui vont dans le sens de mon propos et qui vous éclaireront sur cette nouvelle idéologie bien pensante dominante chez les écologistes et dans la Gauche radicale. Ils mettent en lumière les dérives de cette nouvelle "sainte église". Les événements dramatiques que subit le Japon et la question du refus du nucléaire nous les montrent amplement.



Bonne lecture.



Salut et Fraternité.



D-P.



Quatre liens pour continuer le débat :

 

 

 

http://www.ufal.info/developpement-ecologique-et-social/veillee-anti-nucieaire-au-trocadero-une-insulte-au-peuple-japonais/4029

 

http://descartes.over-blog.fr/article-sortir-du-nucleaire-de-l-indecence-en-politique-69299905.html

 

http://voltaire.republique.over-blog.com/article-la-vision-mortifere-de-la-france-vue-par-jean-luc-melenchon-58675109.html

 

https://www.facebook.com/notes/archipenko-simon/nuicléaire-ça-sagite-parmi-les-repus-occidentaux-indécent/10150122406859662



Partager cet article
Repost0
9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 17:48

Par Sonia Bastille, Darthé-Payan et Gilles Fabre

 

 

 

Si, certains, comme Jean-Luc Mélenchon,n'ont vu que manipulation et bidonnage, pour notre part, si l'on se donne la peine de regarder le sondage Harris Interactive et bien il nous enseigne - qu'outre les intentions de vote pour la leader du FN se situent en hautes eaux (23-24 %) mais - qu'aussi la Gauche est à un faible niveau (aux alentours de 40 %), atomisée, dispersée et désunie faisant le jeu de la droite - pourtant pas des plus fringantes. Surtout que Sarkozy semble engager la seconde phase préparatoire à son lancement pour 2012. Cette seconde phase a pour objectif d'obtenir le maximum de défection ou d'abandon de candidature à droite.

 

Sarkozy organise les défections et les abandons de candidatures sur la partie droite de l'échiquier politique !

 

Alors qu'à droite, Sarkozy commence à organiser « les abandons de candidature » des rivaux concurrents notamment celui de Villepin. Peut-être que dans quelques semaines, nous apprendrons qu'il n'y a plus de candidat du Nouveau Centre et que peut-être que Nicolas Dupont-Aignan n'a pas les 500 signatures. Sarkozy aura alors  déblayé le terrain à droite et il n'aura que sur son flanc droit Marine Le Pen et sur son flanc gauche François Bayrou.

 

Malgré des records d'impopularité, et bien, il reste entre 1/5 et 1/4 des intentions de vote pour le Chef de l’État. Si d'aventure des défections à droite notamment tant du côté du centre que de la mouvance gaulliste se faisaient jour et bien cela changerait le donne et pourrait mettre un Sarkozy, même en perte de vitesse entre 25 et 30 % ce qui est loin d'être négligeable surtout que la gauche est divisée comme jamais.

 

 

L'absence de convergences pour une alternative républicaine de Salut public va se payer fort pour la gauche, pour la République, pour la France !

 

Ce blog a souvent appelé à des convergences pour une alternative républicaine de Salut Public autour notamment du plein retour à la souveraineté pour notre pays et de la refondation républicaine, laïque et jacobine de la France.

 

Une adresse à l'attention de Jean-Luc Mélenchon, de Jean-Pierre Chevènement et de Nicolas Dupont-Aignan a été faite par les initiateurs du Manifeste Jacobin et par les animateurs de ce blog. Rien de concret n'a pu être entamé ni envisagé. Hélas, trois fois hélas ! Chacun préférant vaquait à ses occupations et autres passes-temps favoris : le Front de Gauche rabougris et la friction médiatico-politique pour le premier ; la posture sur un aventin et les alliances avec le PS localement pour le second ; la vallée étroite de la droite gaulliste et le cavalier seul anti-euro pour le troisième.

 

La conséquence de tout cela nous la voyons aujourd'hui dans ce sondage annonçant l'extrême droite au sommet des intentions de vote en vue de la présidentielle, dans une abstention massive aux prochaines cantonales et dans la société du spectacle médiatico-politique lamentable qui font désespérer les citoyens.

 

La Gauche ne semble pas voir ce qui se prépare !

 

Divisée, en partie atomisée, n'ayant - notamment pour ses composantes de « l'autre gauche » (« gauche radicale : PG, NPA, PCF, LO, FASE ») aucune perception de l'urgence du sursaut républicain, jacobin et souverain que doit engager notre pays, la Gauche semble se complaire dans un tel état de décomposition !

 

La Gauche tous partis confondus n'est pas prête,  ni politiquement, ni programmatiquement, ni stratégiquement, ni sur le sursaut républicain. Décidément elle semble ne rien apprendre, ne rien retenir de l'Histoire et des scrutins électoraux. La Gauche n'est pas prête mais elle par contre divisée comme en 2006 un an avant l'échéance de 2007.

 

La gauche après avoir abandonné la classe ouvrière à l'abstention ou à l'extrême droite et bien semble laisser les principes et concepts républicains tels que la laïcité, l'unité et l'indivisibilité de la nation à l'extrême droite. La Gauche, après s'être pieds et mains liés à l'idéologie européiste du libre échange, semble maintenant abandonner à l'extrême droite la lutte contre le capitalisme, la mondialisation, la baisse des salaires et le démantèlement de l'état providence. Quelle défaite idéologique se prépare la gauche ! Quel retournement historique !

 

Nous savons que le programme de l'extrême droite n'est pure démagogie mais tout de même ! La gauche, qui préfère le sociétal, l'urbain, l'écologie et le libre échange, chers aux classes moyennes et à la petite bourgeoisie urbaine et péri-urbaine, ferait mieux de se ressaisir et de se saisir des questions  de l'emploi industriel et agricole, d'une véritable politique économique volontariste, de la question de la souveraineté nationale, de la refondation républicaine et laïque du pays, de la désintégration de l'école qui transmet les savoirs, de la sécurité des personnes et des biens, du rayonnement et de la puissance de la France dans le monde, de la sortie de notre pays de l'UE et de l'Euro.

 

Ni Mélenchon, ni Laurent, ni Chassaigne, ni Besancenot, ni Artaud, ni Autain, ni Aubry, ni DSK, ni Royal, Ni Hollande ne semblent s'en rendre compte !

 

La droite, elle, est en ordre de bataille, Sarkozy met en marche la machine à défection, comme nous le rappelions plus haut. Pendant ce temps, le PS organise ses caucus « qui vont déchirées » et la gauche radicale reste dans la voie de garage avec son passe temps favori faire et refaire le Front de Gauche rabougris !

 

Bref, pour conclure, nous dirons que pendant que la Gauche s'amuse et s'atomise et bien Sarkozy organise sa future victoire !

 

 

 

Salut et Fraternité.

 

 

Sonia Bastille, Darthé-Payan et Gilles Fabre.

Partager cet article
Repost0
9 mars 2011 3 09 /03 /mars /2011 15:24

 

 

Le sondage Harris Interactive (même si ce n'est qu'un sondage) est somme toute inquiétant. L'extrème droite en intention de vote à 23 % (voire 24 % selon les différents cas de figures socialistes)  devrait plus que nous interpeler, devrait nous percuter et nous aider à changer de cap !

 

 

Très vite, la gauche en général et la gauche radicale en particulier doit prendre à bras le corps les problèmes sociaux, les problèmes de la violence à l'école, les problèmes d'insécurité, les problèmes de la désertification industrielle et agricole ainsi que la question de la république et de la souveraineté de notre pays.

 

Nous payons très cher, l'abandon de toute politique industrielle et agricole, l'abandon de toute politique économique, volontariste, souveraine et développementiste ! Nous payons également très cher les dérives malthusiennes sur les questions de sécurité et d'abandon de l'intérêt général !

 

Nous payons très cher, l'absence de convergences pour une alternative républicaine de salut public !

 

Il est encore temps de se resaisir !

 

 

Salut et Fraternité.

 

 

Sonia Bastille, Darthé-Payan et Gilles Fabre.

 

 

(*)

 

http://www.harrisinteractive.fr/news/2011/08032011.asp

 

http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/sondage-marine-le-pen-arrive-devant-sarkozy-dsk-et-hollande-08-03-2011-1348346.php

Partager cet article
Repost0
3 mars 2011 4 03 /03 /mars /2011 14:22

Par Darthé-Payan

 

Au PG, le parti du "révolutionnaire" Mélenchon, l'heure semble être aux révisions déchirantes.

 

 

Un communiqué du Parti de Gauche(1), quelques lignes "un peu alambiquées" sur le sujet intégrées dans  dernier billet de Jean-Luc Mélenchon publié hier sur son blog (2) font que le PG et son Président ont la désagréable surprise d'être forcés à faire des révisions sur Chavez qui peut apparaître fort déchirantes sachant les liens d'amitié, d'admiration, d'inspiration qu'inspire Chavez et la "révolution bolivarienne" au Parti de Gauche, lui même promoteur d'une "révolution" qui elle se veut "citoyenne".

 

 

             

 

En effet, les sorties successives de l'ami Chavez, le Président "révolutionnaire" de la République Bolivarienne du Vénézuela apportant son soutien à son ami le Colonel Kadhafi, le dictateur sanguinaire de Tripoli, font tâches surtout  que Chavez a tenu des propos inacceptables et sa position sur les évènements en Libye est intenable.

 

 

Maintenant, le Président Vénézuélien fait comme proposition de se porter médiateur dans ce conflit intérieur libyen. Il n'est pas à une absurdité près surtout s'il pouvait sauver son ami de Tripoli.

 

Chavez est le grand ami du dictateur libyen.  N'a t-il pas reçu des mains du Colonel Kadhafi le prix des Droits de l'Homme (sic) en 2009. Lors de ces effusions grotesques et indécentes, le President Chavez n'a-t-il pas dit que " Il [lKadhafi] était à la Libye ce que fût Bolivar au Vénézuela !" (resic).

 

Chavez est dans le manichéisme le plus brut. Il applique sans retenue ni discernement aucuns le vieux principe : "Les ennemis de mon ennemi sont mes amis ! ". Il procède de la même manière avec l'Iran, dont le régime clérical, théocratique, fasciste de Mahmoud Ahmadinejad.

 

Là est la position absurde du Président Vénézuélien.

 

 

 

La réaction de tiédeur des pays sud  américains (Brésil, Argentine, Equateur, etc...) à  l'insurrection populaire en Libye  voire de soutien au dictateur libyen (Cuba, Vénézuela, Nicaragua, Bolivie) est somme toute inquiétante. !

 

De plus, il semblerait que la « révolution bolivarienne » file un mauvais coton en ce moment avec par exemple la condamnation du syndicaliste Rubén González, à 7 ans et demi de prison pour faits de grève ! (3)

 

 

 

 

Décidément, rien ne va plus au pays de la révolution Bolivarienne !

 

 

 

Si Mélenchon a désapprouvé la position de Chavez par rapport à Kadhafi par contre sur l'emprisonnement du syndicaliste c'est silence radio, télé, communiqué et blog ! 

 

Si c'était sous Sarkozy ou DSK qu'un syndicaliste eût été condamné et bien la gauche radicale et Mélenchon serait vent debout et hurlerait à la répression et à la dictature !

 

 

 

 

Le Chavisme et la "Révolution bolivarienne" sont entrain de devenir des modèles et des sources d'inspiration frelatés pour la Gauche radicale française !

 

 

La gauche radicale française doit se pencher sur le problème avec en première inatiative la claire condamnation des propos et de la position de Chavez sur la Libye et sur la condamnation du syndicaliste  et une prise de distance claire et nette avec la "révolution bolivarienne" !

 

 

 

 

Demain viendront les révisions déchirantes sur la Côte d'Ivoire et "l'Ami" Gbagbo, dictateur et accapareur en "son" Etat. A chaque jour suffit sa peine...

 

Salut et Fraternité.

 

D-P.

 

 

 

_____________________________

 

(1)

http://www.lepartidegauche.fr/editos/actualites-internationales/3502-libye--le-parti-de-gauche-sera-toujours-du-cote-des-revolutions-citoyennes

 

(2)

http://www.jean-luc-melenchon.com/2011/03/retour-en-force/

 

(3)

http://bataillesocialiste.wordpress.com/2011/03/01/liberte-pour-notre-camarade-ruben-gonzalez/

 

 

 

Partager cet article
Repost0
27 février 2011 7 27 /02 /février /2011 19:51

 

 

Oeuvres tome 2: Le passage au socialisme, 1889-1893

 

 

 

Ce deuxième tome commence à l’automne 1889 – alors que Jaurès vient d’être battu aux élections législatives comme candidat républicain dans la circonscription de Castres – et s’achève en janvier 1893 – date de son retour à la Chambre, élu député républicain socialiste de la circonscription de Carmaux. Cet entre-deux électoral est décisif dans la construction de la pensée politique de Jaurès et dans l’achèvement de son travail de recherche ; il soutient ses thèses (De la réalité du monde sensible, et Des premiers linéaments du socialisme allemand chez Luther, Kant, Fichte et Hegel, publiées dans le tome 3) en 1892.


Dès juillet 1890, il est élu au conseil municipal de Toulouse et devient maire-adjoint à l’Instruction publique. Au cœur de la vie politique et sociale d’une ville populaire, Jaurès peut alors parfaire sa connaissance de la diversité sociale. Il continue par ailleurs à commenter toutes les grandes questions de politique intérieure et extérieure, économique, sociale et religieuse, dans les colonnes de La Dépêche de Toulouse, le quotidien de la démocratie du Midi. Ses analyses du christianisme social au moment du « Ralliement » des catholiques à la République et de l’encyclique sociale, Rerum novarum, du pape Léon XIII sont aussi originales que vigoureuses.

 

 

 

 


 

Pour la première fois est ici publié dans son intégralité le manuscrit qu’il rédige à l’été 1891, La Question sociale, l’injustice du capitalisme et la révolution religieuse, dont une partie seulement avait été retrouvée et publiée en 1959 par Michel Launay. Il constitue un apport fondamental à la connaissance de la pensée de Jaurès au moment où celui-ci passe d’un socialisme de cœur et de sentiment à un socialisme érigé en force politique distincte, en un mot, quand Jaurès devient pleinement Jaurès.

L’édition, la présentation et l’annotation de ce volume sont dues à Madeleine Rebérioux (1920-2005) et à Gilles Candar.

 

 

 ________________________________________________________

 

 

Dans cet ouvrage, Jean-Jaurès aborde :

 

 

 

LE CRISE DE LA REPUBLIQUE

 

POLITIQUE EXTERIEURE, MILITAIRE, SPORTIVE

TOULOUSE,

L'ENSEIGNEMENT ET LA CULTURE,

OUVRIERS, PAYSANS ET PATRONS ; TRAVAIL PRODUCTION ET PROTECTION
LA QUESTION RELIGIEUSE ET LE MOUVEMENT SOCIAL
CARMAUX
RALLUMER TOUS LES SOLEILS

 

 

 _________________________________________________________

 

 

Références de l'ouvrage paru aux Editions Fayard

 

  • Broché: 748 pages
  • Editeur : Fayard (9 février 2011)
  • Collection : Divers Histoire
  • Langue : Français
  • ISBN-10: 221361623X
  • ISBN-13: 978-2213616230

 

 

L’EDITION DES ŒUVRES DE JEAN JAURES EST PLACEE SOUS LA RESPONSABILITE DE LA SOCIETE D’ETUDES JAURESIENNES

( http://www.jaures.info ).

http://www.jaures.info/dossiers/dossiers.php?val=10_l+edition+des+oeuvres+jean+jaures

 

Partager cet article
Repost0
17 février 2011 4 17 /02 /février /2011 16:03

 Par Sonia Bastille, Darthé-Payan et Gilles Fabre.

 

 

Après Cantona, voilà Gaccio le révolutionnaire. Décidément la révolution est un thème porteur médiatiquement pour certains et politiquement pour d'autres !

 

 Leur "révolution" n'est qu'une boite à slogans. On va bientôt apprendre qu'Alain Duhamel ou que Jean-Pierre Elkabbach sont "révolutionnaires".

 

On voit que ce n'est qu'un slogan, un mot ! Passons  pour un ancien Footballeur devenu acteur, ou encore tel ou tel animateur télé ou journaliste, ils ne sont pas candidats à une élection politique qui plus est la présidentielle mais pour les politiques c'est autre chose !

 

 Jean-Luc Mélenchon le tenant de "révolution citoyenne" et bien est un grand défenseur de l'Euro pour lutter contre l'inflation et aussi reste encore et toujours fédéraliste du libre échange européen et mondial ! Comme quoi, on peut être "révolutionnaire" en parlotte, en slogans mais tout à fait social libéral en matière économique et défendeur de l'Euro maastrichtien !

 

 

Tous ces « révolutionnaires » du verbe dur et du programme mou qu'ils soient politiques, acteurs, animateurs télé ou journalistes ne veulent en rien rompre avec le système oligarchique,et l'Union Européenne de la monnaie Euro et de la concurrence du libre échange !

 

 Tous ces « révolutionnaires » du verbe dur et du programme mou qui crient à l'oligarchie européenne mais qui ne veulent pas que notre pays sorte de l'Union Européenne, de la BCE, de l'Euro, du GMT, du FMI et qu'ils ne veulent pas que la France regagne sa pleine et entière souveraineté nationale et populaire, politique et institutionnelle, monétaire et budgétaire, économique et culturelle !

 

Tous ces « révolutionnaires » du verbe dur et du programme mou qui veulent tempêtent contre le système capitaliste et la mondialisation sans vouloir rompe concrètement, programmatique et pratiquement avec le système capitalisme et le libre échange et refusent donc la socialisation de l'économie, le retour à la monnaie nationale, le monopole étatique sur le commerce extérieur !

 

Tous ces « révolutionnaires » du verbe dur et du programme mou qui veulent définanciariser l'économie sans demander la nationalisation des banques, de toutes les banques, sans mettre en perspective l'appropriation nationale de la monnaie, sans exiger la fermeture de la bourse !

 

Tous ces « révolutionnaires » du verbe dur et du programme mou qui veulent refaire passer au travail les 10 % de la richesse nationale qui fût transférée au capital ses 30 dernières années sans exiger d'une part une politique de revenus et de prix et le retour à l'échelle mobile des salaires et d'autre part la réduction de l'éventail des salaires de 1 à 7(*) et la socialisation des réserves des entreprises !

 

Tous ces « révolutionnaires » du verbe dur et du programme mou qui veulent la « révolution citoyenne » sans vouloir une transformation et refondation républicaine, citoyenne, jacobine, laïque et souveraine de notre pays !

 

Tous ces « révolutionnaires » du verbe dur et du programme mou qui parlent du peuple tout en proposant une politique uniquement sociétale et médiatique, du bien être individualiste et communautaire de la bien pensante société des classes moyennes et de la petite bourgeoisie urbaine mais qui laissent de côté les classes populaires, la classe ouvrière, la classe paysanne, les petits commerçants et artisans qui eux réclament une politique républicaine de souveraineté nationale, une politique républicaine sociale, d'emploi, de développement industriel et agricole protégé et de sûreté publique !

 

Jeux  de cirque, jeu d'ombres, boite à slogans, verbe dur et programme mou, suffisance et posture du "révolutionnaire"d'extrême gauche, de gauche, de droite, du centre, de l'écolo alternato machin tous eurpéistes du libre échange professant une pensée unique "révolutionnaire" de pacotille. Sont-ils les héritiers de Guy Mollet (la Résistance en moins) pour le parler dur et l'agir mou ? A moins qu'ils soient les héritiers de Guignol ? !

 

 

 

 

 

 

 

Oui les guignols de la pensée politique moderne post soixante huitarde, pour bobo et classes moyennes ! Les guignols de la société du spectacle tant politique que médiatique ! On vit une époque...

 

.... L'époque du Guignolisme tant médiatique que politique !

 

 

 

Sur ce, bonne journée quand même.

 

Salut et Fraternité.

 

 

Sonia Bastille, Darthé-Payan , Gilles Fabre.

 

 

 

_____________________________________

 

 

(*) Jean-Luc Mélenchon qui prone la "révolution citoyenne" propose un éventail des salaires de 1 à 20 suivant ainsi la proposition de la très réformiste sociale démocrate European Trade Union Confédération (ETUC) ou Confédération Européenne Syndicale. Notre "révolutionnaire", Co-Président du PG, a un faible objectif à comparer aux sociaux libéraux scandinaves qui proposent un éventail des salaires de 1 à 7 comme le proposait le Programme Commun de la Gauche française en 1972 ! Comme quoi, la "révolution citoyenne" c'est l'exemple même du verbe dur et du programme mou !

Partager cet article
Repost0