Par Darthé-Payan
Le mensuel "Regards"(1) dans sa dernière livraison d'avril 2011 propose à ces lecteurs dans le cadre d'un dossier "Révolution : mode d'emploi", une rencontre-échange entre Olivier Besancenot, l'un des Portes-parole du NPA et Jean-Luc Mélenchon, Coprésident du PG et candidat à la candidature présidentielle au titre du Front de Gauche.
Cette confrontation amicale montre que les deux protagonistes "révolutionnaires" sont plus proches que l'on ne pense et que la vision qu'ils ont l'un et l'autre de la révolution parfois sont différentes ou divergentes mais leurs communes par bien des aspects et ses aspects sont inquiétants notamment sur le fait que ni Besancenot - c'est un peu normal - mais ni Mélenchon aussi - et là c'est inquiétant ne parle de République et d’État-Nation et ne tiennent pas compte à la fois de ces réalités politiques, institutionnelles, concrètent existantes hier comme aujourd'hui et surement encore n'en déplaise demain.
L'échange se fait en réponse à des questions de la Rédaction du journal "Regards" et va de l'échange va et vient. Je vais analyser concrètement les propos de chacun sans aller jusqu'au détail ou encore sans étudier toutes les questions abordées et les réponses données.
"Révolutions" arabes : révolution or not révolution ?
La première partie de l'échange tourne autour des "révolutions" en cours dans le monde "arabe".
La question qui n'est pas posé c'est est-ce des révolutions ? La pensée dominante bien pensante politique et médiatique autant que journalistique l'affirme donc nous devons la faire notre !
Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon parlent des révolutions "arabes" comme si cela allait de soi et que cette affirmation était exacte ! D'ailleurs à droite comme à gauche toute le monde parle de cette révolution dans le monde arabo-musulman et aussi par moment de Besancenot à LePen en passant par Mélenchon, Aubry, Delanoe ou Bayrou ou encore Copé tout le monde est révolutionnaire !
Je ne me résous nullement à cette affirmation non étayée d'ailleurs. Je me réfèrerai à ce que Jean Tulard, grand historien, disait à l'émission "Ce soir où jamais" sur France 3 à propos de savoir si la révolution tunisienne ou Égyptienne étaient des révolutions.Jean Tulard dit : "en prenant l’exemple de l’Égypte ou de la Tunisie, le concept de révolte qui est un mouvement local et spontané qui se mate par la répression ou en donnant satisfaction aux révoltés. Quant à la révolution, elle est menée par une catégorie sociale qui n'a pas sa place dans la société et s’appuie sur des mouvements populaires. Elle aboutit à la transformation des institutions, des systèmes économiques et des hommes."
Nous pouvons constater, tant en Tunisie, qu'en Égypte, que les mouvements ne sont pas des révolutions car ils ne remettent nullement en cause le système capitaliste de libre échange et les classes les plus pauvres ne cherchent pas à transformer ni les institutions, ni le système économique, ni les hommes de chacun de ces deux pays.
Jean-Luc Mélenchon nous avait habitué à beaucoup plus de rigueur et de précaution dans le jeu de la définition des concepts idéologiques et de l'analyse des réalités concrètes. Il rejoint donc là sur ce plan, les pires travers néo romantiques pablistes et guévaristes des années 1960-70 - que partageait hier la LCR et que partage le NPA aujourd'hui - et c'est un peu étonnant lorsque l'on connait ce qu'écrit Mélenchon dans ses livres précédents, lui qui fut "lambertiste" avant de devenir Républicain socialiste et mitterrandiste, se revendiquant Jacobin, de s’enivrer - jusqu'à ne plus pouvoir en avaler - du verbiage gauchiste petit bourgeois ! Mais, il est vrai que vu la pente prise par son parti, le PG, devenu un nouveau PSU écologisé et électoraliste, rien ne peut plus nous surprendre dans la bouche du nouveau grand timonier de la gauche radicale bien pensante !
Révolution par la rue ou Révolution par les urnes
La deuxième étape de la rencontre tourne autour de la question de la Révolution par la rue et la révolution par les urnes.
La première révolution celle par la rue est fort prisée et c'est celle de Olivier Besancenot. La seconde par les urnes c'est plutôt le choix de Jean-Luc Mélenchon.
Déjà l'un est l'autre ne se réfère rarement à la grande Révolution française de 1789 et notamment dans sa phase sociale de 1793-1794 ou quand les Montagnards jacobins et robespierristes dirigeait le comité de Salut public et transformaient l'ordre établi. Seul, Jean-Luc Mélenchon y fait un court rappel à 1789 et c'est la moindre des choses pour un Républicain socialiste qui s'affirmait, il n'y a pas si longtemps d'être un Jacobin. Mais on voit la limite de sa démonstration face aux propos libertaires et gauchistes d'un Besancenot. Le leader du PG essaie je cite : "d'en définir les contours en rappelant que le projet révolutionnaire doit marier la question du mouvement général de la société à son expression institutionnelle et légale." Là Mélenchon se situe pleinement dans le droit fil de la pensée révolutionnaire du mouvement socialiste français tandis que Besancenot est plus dans la culture spontanéiste et libertaire soixante huitarde.
Bien sur qu'il ne faut pas opposer révolution et suffrage universel ou plus précisément révolution par la rue et révolution par les urnes. Tout en sachant que chaque étape de la révolution, car la révolution est un mouvement de transformation sociale et politique, de refondation politique et de ruptures politiques, économiques et sociales qui doit être validé démocratiquement par le corps électoral qui n'est autre que le peuple citoyen électeur.
La démocratie directe des conseils - que j'appelle des masses informes - que propose Besancenot est une chose incongrue et sans aucune réalité historique, politique, civique, citoyenne dans la société française d'hier ou d'aujourd'hui. La France est une république démocratique et sociale et le peuple souverain élit des représentants (parlementaires) chargés de le représenter, de rédiger et voter la loi. C'est la réalité concrète de la France depuis 1789 malgré les systèmes censitaires ou présidentiels. Le Peuple souverain peut voter directement par la voie référendaire mais cette possibilité d'exercice de souveraineté directe existe depuis notre grande révolution et, continue de se pratiquer bon an mal an. Faire de la démocratie directe permanente par voie référendaire la chose commune serait désastreux pour la démocratie, l'intérêt de la collectivité nationale et l'avenir de la représentation nationale. Mais Besancenot ne situe même pas ou même plus sur cette base là ! Il est dans la démocratie spontanéiste et de conseillisme. Si Mélenchon reste encore dans une "tradition" républicaine tout en s'en éloignant jour après jour pour des raisons politco-électorales et pour mieux convenir à son verbe gauchiste ou encore plaire à un certain électorat du NPA. Le coprésident du PG ne va t-il pas jusqu'à affirmer partager dans cet échange - décidément fort instructif - la démocratie directe. En répondant au leader du NPA, Mélenchon rétorque et dit je le cite : "Tu mets en avant le fait de la démocratie la plus directe possible pour allumer le moteur de la moteur de la révolution. Je n'en disconviens pas mais j'essaie d'être concret" et. s'enfonce dans le spontanéisme des masses et la démocratie des Conseils. C'est fort dommageable pour la gauche car ce que propose Besancenot ce n'est plus du trotskysme ni du guévarisme c'est du conseillisme cher à Rosa Luxembourg ou encore à Bordiga ! Beaucoup de propos de Besancenot en rappelle bien des aspects de ce communiste de bordiga en voulant l'abolition de l'appareil d’État(sic) et en établissant un nouveau mode de fonctionnement démocratie du bas vers le haut qui au final se montrera l'adversaire de la démocratie préférant la "pureté" de la dictature !.
La Gauchisme qui dans les années 20 était considéré comme la maladie infantile du communisme et de la gauche va t'-il être la maladie sénile de la gauche du XXIème siècle ?
Pourquoi la crise du Capitalisme n'amène pas la révolution ?!
Alors que partout le système capitalisme est en crise grave, les gauches qui se disent anti capitalistes et révolutionnaires n'en profitent même pas et le mouvement social certes c'est mis en marche sur la question des retraites mais s'en aller plus loin que des manifestations de rues répétitives et saturantes sans bouleverser un tant soit peu le rapport de forces, très favorable au gouvernement.
Jean-Luc Mélenchon qui voit dans les échecs du mouvement social ou des gauches politiques radicales, révolutionnaires et anticapitalistes que la main du pouvoir Sarkozyste ou de l'idéologie dominante. C'est pure commodité et aussi cela évite au leader du PG de se remettre en cause lui et son parti qui lors du mouvement des retraites affirmaient qu'il fallait se ranger derrière l'intersyndicale (plutôt derrière le bras dessus-bras dessous de la CGT-CFDT des compères domestiqués Thibault et Chérèque. Jean-Luc Mélenchon, même si il a proposé un referendum (pourquoi un referendum et pas le retrait du projet) sur la réforme des retraites, voulait simplement faire un coup politique qui savait pertinemment impossible à réaliser à l'absence de la promulgation par le Président Sarkozy de la loi le permettant.
Besancenot voulait une grève générale et durable. Il était déconnecté de la réalité sociale et politique du pays. Mélenchon voulait en rester au strict positionnement des centrales CGT et CFDT qui elles ne réclamaient pas le retrait du projet de réformes des retraites. Le mouvement social et de grève durable et générale n'avait aucune réalité et consistance durant toute la période des manifestations et rares grèves que rencontrait le pays. Mélenchon lui était déconnecté de sa fonction d'homme politique concret, de gauche radicale de surcroit qui aurait dû proposer un débouché politique au mouvement social en cours. Il a préféré être suiviste et modérantiste. On connait la suite. Sarkozy a gagné et la réforme va s'appliquer. Les salariés auront été cocufiés !
Les dernières élections tant régionales que cantonales montrent que la gauche radicale, celle qui se réclame de la révolution et de l'anticapitalisme, qui professe la révolution à tout vent, par tous temps, n'a pas récolté grand chose face à la gauche sociale libérale, écologiste et utilitaire. Les seuls gagnants c'est l'abstention et le Front national qui laboure les terres abandonnées par la gauche (bassins ouvriers, miniers, industriels) ou par la droite (campagnes, petit commerce et artisanat). De voir d'importantes masses populaires voter pour la leader frontiste, ne semble pas inquiéter outre mesure la gauche en général et la gauche radicale (révolutionnaire, anti capitaliste, Front de Gauche) en particulier, qui préfèrent crier au loup contre la méchante leader du FN ou encore préfèrent accuser le Président Sarkozy et son parti l'UMP de tous les maux comme le fait Jean-Luc Mélenchon dans cet échange dans le magazine Regards ou il préfère attaquer le pouvoir en place l'accusant de criminalisation de l'action syndicale ou de la la pression idéologique permanente présente dans les médias.
Jean-Luc Mélenchon devrait savoir que les médias soit le lieu disposé et adéquate de la société du spectacle médiatico-politique. Cette société du spectacle à laquelle il a tant et tant participé ses douze derniers mois en utilisant la friction contre les journalistes ou tel ou tel leader du PS, le buzz les coups de gueules et les postures
anti oligarchiques qui sentaient bien plus l'attraction foraine que l'argumentation politique républicaine et rationnelle. Ne l'a-t-on pas entendu déclamer que Marine LePen était KO ou encore que les sondages la plaçant en haut des têtes d'affiches étaient bidonnés ou manipulés. La réalité des faits et les résultats des dernières élections ont montré que le FN n'avait jamais été aussi haut et écouté dans les cœurs, les têtes et les votes de nos concitoyens d'ailleurs Olivier Besancenot le relève et le dit clairement dans son propos dans le mensuel Regards.
Une Révolution qui ne rompt ni avec le capitalisme ni avec l'Europe libérale et surpranationale est-ce bien une révolution ?
La crise du capitalisme n'amènera pas forcément la fin du capitalisme transnational. Ce serait être bien trop présomptueux et aussi s'aventurer sur des affirmations sans fondements ou réalités concrètes comme le fait Olivier Besancenot. Le capitalisme en crise organise sa survie en pratiquant l'économie de guerre et son lot de rationnement (austérité, réduction des dépenses publics, laminages des acquis sociaux et de l'état providence,suppression d'emplois massive notamment dans les fonctions publiques, baisse de l'investissement, baisse de la production baisse de la consommation, baisse de la redistribution, hausse des impôts et taxes) et frappe fort comme en Grèce, au Portugal ou en Irlande avec l'aide des gouvernements de droite comme de gauche, l'aval et le soutien de l'UE et du FMI. Le capitalisme semble fort bien s'en sortir et le peuple qui prend des coups semble baisser l'échine faute d'alternative et de débouché politique alternatif aux politique en place qui tous comme Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon préfèrent rester dans l'Union Européenne, la Banque Centrale Européenne et l'euro.
Besancenot et Mélenchon veulent faire la révolution sans vouloir sortir notre pays de l'Union Européenne, de la BCE, de l'euro se qui au demeurant est un peu incroyable sachant que l'Europe qui se fait à 27 pays est une construction purement libérale, de la concurrence libre et non faussée, du libre échange, de la négation de la souveraineté des États Nations et des peuples citoyens et souverains. La révolution qu'ils appellent de leurs vœux n'aura aucune viabilité si notre pays reste dans l'Europe et l'euro et sa déclenchement et son affirmation sont totalement obérés par l'Europe libérale et fédéraste.
Mélenchon et Besancenot parle de rupture avec le capitalisme sans dire comment ils vont procéder et sans décrire le nouvel ordre économique qui en surgira. La différence ou divergence (?) sur la question des banque ou l'un (Besancenot) propose un monopole bancaire et reprochant à l'autre (Mélenchon) de ne vouloir qu'un pôle public !
Pourquoi l'un et l'autre ne parle pas de la reconquête de l'économie, de la monnaie, des prix, des revenus et des marchés par le politique, l'Etat-Nation et le citoyen souverains ? La nationalisation des banques, des institutions financières et des compagnies d'assurances doit être un moyen de mobilisation, un outil, au service de l'intérêt général et d'une politique économique industrielle et agricole volontariste dans le cadre du plan.
Pourquoi ni Besancenot ni Mélenchon n'envisage la fermeture de la bourse et la pleine reconquête de notre marché intérieur ?
Pourquoi ni Besancentot ni Mélenchon n'envisage une banque nationale d'investissement dans le cadre de la planification ?
Pourquoi ni Besancenot, ni Mélenchon ne mettent en perspectives la sortie de notre pays de l'union européenne de la BCE et de l'euro ?
Pourquoi ni Besancenot ni Mélenchon ne veulent une politique industrielle et agricole volontariste ? D'ailleurs les mots politique industrielle et agricole volontariste sont absents de leurs vocabulaires respectifs et des textes programmatiques du NPA, du PG ou du programme partagé du Front de Gauche ?
Deux grands absents : l'Etat-Nation et la République.
Ces absences sont compréhensibles et habituelles chez Besancenot mais fort surprenantes voire inquiétantes chez Mélenchon.
Pour deux responsables politiques qui parlent révolution et veulent la faire c'est un peu inquiétant mais somme toute normal dans le discours idéologique convenu bien pensant et dominant dans la gauche radicale qui pensent que la République et l'Etat-nation sont les expressions réactionnaires ou passéistes de notre pays ou de la gauche.
Je ne saurais rappeler à ces deux éminents révolutionnaires que la France révolutionnaire de 1789 çà fonder l’État nation souverain et la république démocratique et sociale une et indivisible. Que la grande révolution française soit fort peu signalée ou rappelée par Jean-Luc Mélenchon est le résultat de la dérive du bonhomme vers un gauchisme libertarien anti républicain. Que Besancenot ne l'aborde point cela ne me surprend pas. Il n'aborde même plus la révolution Russe de 1917 ! Il effleure un peu le souvenir de la Commune de Paris en y juxtaposant une argumentation nihiliste et basique franchement irréel et sans aucune chance d'attirer les classes populaires qui s'abstiennent ou votent Front National qui eux veulent le retour de l'Etat-Nation, de la France puissance, souveraineté, protectrice et créatrice d'emplois et de pouvoirs d'achats.
Un petit rappel sur ce qu'est l'Etat-Nation.
Tout d'abord, trois éléments doivent être réunis pour existe un Etat. Le Territoire, la Nation et le Pouvoir politique.
Le Territoire :
Le Territoire ce sont les frontières qui délimitent le territoire d'un État. Tout le territoire qui est à l'intérieur des frontières d'un État relève de son autorité, c'est à dire, de sa souveraineté. Il n'y a pas d’État sans territoire, mais il peut exister des territoires sans État !
La Nation :
La Nation est, selon la célèbre définition d'Ernest Renan(2) :" un peuple ayant à la fois un héritage commun et une volonté de vivre ensemble. L'appartenance à la nation suppose donc d'avoir en commun un certain nombre de pratiques sociales, culturelles, comme la langue".
Le pouvoir politique :
Dans un état, il est d'usage de mettre en évidence trois pouvoirs censés être indépendants les uns des autres. C'est le principe de la séparation des pouvoirs.
En France nous avons deux pouvoirs : le Législatif qui fait les lois et l'Exécutif qui fait appliquer et respecter les lois tout en administrant le territoire de la République.
Il n'y pas à proprement parlé de pouvoir judiciaire mais plutôt d'autorité judiciaire.
Le pouvoir politique dispose de l'administration, du monopôle de la violence légitime c'est à dire qu' il est le seul à pouvoir user de la force publique (Police, Armée).
On distingue le pouvoir légal, qui est exercé selon les formes prescrites par l'ordre constitutionnel et le pouvoir légitime qui œuvre
pour la réalisation du bien commun.
La République est intrinsèquement révolutionnaire !
La République est la res publica ou la chose publique. Le pouvoir est la "chose de tous" et il y a des élections ou le peuple citoyen et souverain choisit démocratiquement ses représentants.
Après ces quelques rappels, il est impossible de penser révolution et d'agir pour la révolution s'en l'atteler à la République et l'Etat-nation souverains sous peine de la rendre totalement improbable voire impossible ou la faire échouer ou encore la faire dériver.
Pour être plus clair, je dirais que la République et l'Etat-Nation en France sont intrinsèquement révolutionnaires et liés à l'idée même de révolution. 1789 puis 1792 et 1793 nous le démontrent amplement. La révolution ne doit pas être seulement la conséquence d'un mouvement social ou insurrectionnel ou encore démocratique majeur elle doit solidement républicaine, souveraine, sociale et jacobine afin de permettre à la mobilisation constante et profonde de l'ensemble du peuple souverain , de l'Etat-Nation rassemblé luttant pour le salut public et la transformation radicale de l'ordre économique, social et politique établis.
Je dirais qu'après avoir lu cette rencontre échange dans Regards entre Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot que leur révolution oublie la République d'une part et l'Etat-Nation d'autre part.
Cette révolution va vite se sentir orpheline et sans avenir !
Je ne saurais trop conseiller à Olivier Besancenot et Jean-Luc Mélenchon de lire ou relire les œuvres complètes de Robespierre (3) et de Jean-Jaurès et tout particulièrement pour ce dernier sa magistrale œuvre : L’histoire Socialiste de le Révolution Française (4).
Pour terminer je dirais que vouloir ou souhaiter une révolution est une chose, la réussir en est une autre et aussi faire en sorte que la Révolution soit pleinement révolution c'est à dire qu'elle soit l'expression de volonté populaire, l'expression du plus grand nombre clairement affichée et affirmée œuvrant pour le bien commun, l'intérêt général, la communauté légale et nationale d'un destin commun et partagé. Bref, que la Révolution soit républicaine, démocratique, sociale, jacobine, laïque, souveraine et universaliste et quelle transforme radicalement l'ordre établi comme en 1789 et surtout 1793, lorsque la Révolution prenait un cours social. La révolution républicaine et jacobine doit amener la pleine émancipation de la personne humaine par la souveraineté, la citoyenneté et l'égalité des droits.
"Citoyens, vouliez-vous une Révolution sans révolution ?" Robespierre.
Salut et Fraternité.
D-P.
(1)
(2)
(3)
(4)
http://www.amazon.fr/Histoire-socialiste-r%C3%A9volution-fran%C3%A7aise-Index/dp/B0000DNHHS