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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 21:05

Anniversaire

 

Il y a deux cent seize ans,le 10 Thermidor de l'An II mourraient :   

 

- Georges COUTHON

 

- Philippe LEBAS

 

- Augustin ROBESPIERRE

 

- Maximilien ROBESPIERRE

 

- Louis - Antoine SAINT-JUST

 

et 103 Jacobins Robespierristes dont Payan, Hanriot, Dumas,...

 

"Le Peuple Français vote la liberté du monde" Saint-Just, 24 Avril 1793 à la Convention.

 

 

Maximilien                     Louis-Antoine         Philippe          Augustin                Georges

Robespierre                 Saint-Just                Lebas              Robespierre         Couthon

 

"Les malheureux sont les puissances de la terre. Ils ont le droit de parler en maïtres aux gouvernements qui les négligent". (SAINT-JUST).

 

RAPPEL :

 

INVITATION

 

 

 

Le samedi 31 juillet 2010 l'Association Maximilien Robespierre pour l'Idéal Démocratique (AMRID) se donne rendez-vous à 11 heures devant la tombe d'Eléonore Duplay (à deux pas du Mur des Fédérés) au cimetière du Père Lachaize de manière à commémorer Thermidor.

 

Soyez les bienvenus !

Dominique RONDELOT


      Site Internet

 

http://www.rondelot.com

 

 

 

                                                                                                

                                                      

 

 

 

 

 

 

J'invite tous les républicains socialistes jacobins qui sont disponibles ce jour là et notamment ceux de la Région Parisienne à se rendre au rendez-vous le 31 juillet 2010 à 11 heures devant la tombe d'Eléonore Duplay (à deux pas du Mur des Fédérés) au cimetière du Pére Lachaize.

 

Salut et Fraternité.

 

Darthé-Payan

 

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 20:44

Robespierre : dernier discours prononcé à la Convention le 08 Thermidor an II.


 


 

 

 

 

 

 

 

Citoyens,

 

Que d'autres vous tracent des tableaux flatteurs : je viens vous dire des vérités utiles. Je ne viens point réaliser des terreurs ridicules répandues par la perfidie ; mais je veux étouffer, s'il est possible, les flambeaux de la discorde par la seule force de la vérité. Je vais défendre devant vous votre autorité outragée et la liberté violée.

 

Je me défendrai aussi moi-même ; vous n'en serez point surpris ; vous ne ressemblez point aux tyrans que vous combattez. Les cris de l'innocence outragée n'importunent point votre oreille, et vous n'ignorez pas que cette cause ne vous est point étrangère.

 

Les révolutions qui, jusqu'à nous, ont changé la face des empires, n'ont eu pour objet qu'un changement de dynastie, ou le passage du pouvoir d'un seul à celui de plusieurs. La Révolution française est la première qui ait été fondée sur la théorie des droits de l'humanité, et sur les principes de la justice.

(...)

 

La République, amenée insensiblement par la force des choses et par la lutte des amis de la liberté contre les conspirations toujours renaissantes, s'est glissée, pour ainsi dire, à travers toutes les factions : mais elle a trouvé leur puissance organisée autour d'elle, et tous les moyens d'influence dans leurs mains ; aussi n'a-t-elle cessé d'être persécutée dès sa naissance, dans la personne de tous les hommes de bonne foi qui combattaient pour elle ; c'est que. pour conserver l'avantage de leur position, les chefs des factions et leurs agents ont été forcés de se cacher sous la forme de la République.

 

Précy à Lyon, et Brissot à Paris, criaient : Vive la République ! Tous les conjurés ont même adopté, avec plus d'empressement qu'aucun autre, toutes les formules, tous les mots de ralliement du patriotisme. L'Autrichien, dont le métier était de combattre la révolution ; l'Orléanais, dont le rôle était de jouer le patriotisme, se trouvèrent sur la même ligne ; et l'un et l'autre ne pouvaient plus être distingués du républicain.

 

Ils ne combattirent pas nos principes, ils les corrompirent ; ils ne blasphémèrent point contre la révolution, ils tâchèrent de la déshonorer, sous le prétexte de la servir ; ils déclamèrent contre les tyrans, et conspirèrent pour la tyrannie ; ils louèrent la République et calomnièrent les républicains.

 

Les amis de la liberté cherchent à renverser la puissance des tyrans par la force de la vérité : les tyrans cherchent à détruire les défenseurs de la liberté par la calomnie ; ils donnent le nom de tyrannie à l'ascendant même des principes de la vérité.

 

Quand ce système a pu prévaloir, la liberté est perdue ; il n'y a de légitime que la perfidie, et de criminel que la vertu ; car il est dans la nature même des choses qu'il existe une influence partout où il y a des hommes rassemblés, celle de la tyrannie ou celle de la raison.

Lorsque celle-ci est proscrite comme un crime, la tyrannie règne ; quand les bons citoyens sont condamnés au silence, il faut bien que les scélérats dominent.

(...)

Si je vous dis aussi quelque chose des persécutions dont je suis l'objet, vous ne m'en ferez point un crime ; vous n'avez rien de commun avec les tyrans qui me poursuivent ; les cris de l'innocence opprimée ne sont point étrangers à vos cœurs ; vous ne méprisez point la justice et l'humanité, et vous n'ignorez pas que ces trames ne sont point étrangères à votre cause et à celle de la patrie.

 

Eh ! quel est donc le fondement de cet odieux système de terreur et de calomnies ? A qui devons-nous être redoutables, ou des ennemis ou des amis de la République ? Est-ce aux tyrans et aux fripons qu'il appartient de nous craindre, ou bien aux gens de bien et aux patriotes ?

(...)

Nous, redoutables à la Convention nationale ! Et que sommes-nous sans elle ? Et qui a défendu la Convention nationale au péril de sa vie

(...)

Que les tyrans de l'Europe osent proscrire un représentant du peuple français, c'est sans doute l'excès de l'insolence ; mais que des Français qui se disent républicains travaillent à exécuter l'arrêt de mort prononcé par les tyrans, c'est l'excès du scandale et de l'opprobre.


(...)

Partout, les actes d'oppression avaient été multipliés pour étendre le système de terreur et de calomnie. Des agents impurs prodiguaient les arrestations injustes : des projets de finances destructeurs menaçaient toutes les fortunes modiques et portaient le désespoir dans une multitude innombrable de familles attachées à la révolution ; on épouvantait les nobles et les prêtres par des motions concertées ; les paiements des créanciers de l’état et des fonctionnaires publics étaient suspendus : on surprenait au Comité de salut public un arrêté qui renouvelait les poursuites contre les membres de la commune du 10 août, sous le prétexte d'une reddition des comptes.

 

Au sein de la Convention, on prétendait que la Montagne était menacée, parce que quelques membres siégeant en cette partie de la salle se croyaient en danger ; et, pour intéresser à la même cause la Convention nationale tout entière, on réveillait subitement l'affaire de cent soixante-treize députés détenus, et on m'imputait tous ces événements qui m'étaient absolument étrangers ; on disait que je voulais immoler la Montagne ; on disait que je voulais perdre l'autre portion de la Convention nationale.

 

On me peignait ici comme le persécuteur des soixante-deux députés détenus ; là, on m'accusait de les défendre ; on disait que je soutenais le Marais – c'était l'expression de mes calomniateurs.

(...)

Ah ! certes, lorsque, au risque de blesser l'opinion publique, ne consultant que les intérêts sacrés de la patrie, j'arrachais seul à une décision précipitée ceux dont les opinions m'auraient conduit à l'échafaud, si elles avaient triomphé ; quand, dans d'autres occasions, je m'exposais à toutes les fureurs d'une faction hypocrite, pour réclamer les principes de la stricte équité envers ceux qui m'avaient jugé avec plus de précipitation, j'étais loin, sans doute, de penser que l'on dût me tenir compte d'une pareille conduite.

 

J'aurais trop mal présumé d'un pays où elle aurait été remarquée, et où l'on aurait donné des noms pompeux aux devoirs les plus indispensables de la probité ; mais j'étais encore plus loin de penser qu'un jour on m'accuserait d'être le bourreau de ceux envers qui je les ai remplis, et l'ennemi de la représentation nationale que j'avais servie avec dévouement ; je m'attendais bien moins encore qu'on m'accuserait à la fois de vouloir la défendre et de vouloir l'égorger.

 

Quoi qu'il en soit, rien ne pourra jamais changer ni mes sentiments ni mes principes. A l'égard des députés détenus, je déclare que, loin d'avoir eu aucune part au dernier décret qui les concerne, je l'ai trouvé au moins très extraordinaire dans les circonstances ; que je ne me suis occupé d'eux en aucune manière depuis le moment où j'ai fait envers eux tout ce que ma conscience m'a dicté,

 

A l'égard des autres, je me suis expliqué sur quelques-uns avec franchise ; j'ai cru remplir mon devoir. Le reste est un tissu d'impostures atroces.

 

Quant à la Convention nationale, mon premier devoir, comme mon premier penchant, est un respect sans bornes pour elle. Sans vouloir absoudre le crime, sans vouloir justifier en elles-mêmes les erreurs funestes de plusieurs, sans vouloir ternir la gloire des défenseurs énergiques de la liberté ni affaiblir l'illusion d'un nom sacré dans les annales de la révolution, je dis que tous les représentants du peuple dont le cœur est pur doivent reprendre la confiance et la dignité qui leur convient.

 

Je ne connais que deux partis, celui des bons et des mauvais citoyens ; que le patriotisme n'est point une affaire de parti, mais une affaire de cœur ; qu'il ne consiste ni dans l'insolence, ni dans une fougue passagère qui ne respecte ni les principes, ni le bon sens, ni la morale ; encore moins dans le dévouement aux intérêts d'une faction.

 

Le cœur flétri par l'expérience de tant de trahisons, je crois à la nécessité d'appeler surtout la probité de tous les sentiments généreux au secours de la République.

 

Je sens que partout où on rencontre un homme de bien, en quelque lieu qu'il soit assis, il faut lui tendre la main, et le serrer contre son cœur, je crois à des circonstances fatales dans la révolution, qui n'ont rien de commun avec les desseins criminels, je crois à la détestable influence de l'intrigue, et surtout à la puissance sinistre de la calomnie.

 

Je vois le monde peuplé de dupes et de fripons : mais le nombre des fripons est le plus petit : ce sont eux qu'il faut punir des crimes et des malheurs du monde.


(...)

N'ont-ils pas appelé nos armées " les hordes conventionnelles " ; la révolution française "le jacobinisme"? Et lorsqu'ils alertent de donner à un faible individu, en butte aux outrages de toutes les factions, une importance gigantesque et ridicule, quel peut être leur but, si ce n'est de vous diviser, de vous avilir, en niant votre existence même, semblables à l'impie qui nie l'existence de la divinité qu'il redoute ?

 

Cependant ce mot de dictature a des effets magiques ; il pétrit la liberté ; il avilit le gouvernement : il détruit la République ; il dégrade toutes les institutions révolutionnaires, qu'on présente comme l'ouvrage d'un seul homme ; il rend odieuse la justice nationale, qu'il présente comme instituée pour l'ambition d'un seul homme ; il dirige sur un point toutes les haines et tous les poignards du fanatisme et de l'aristocratie.

 

Quel terrible usage les ennemis de la République ont fait du seul nom d'une magistrature romaine ! Et si leur érudition nous est si fatale, que sera-ce de leurs trésors et de leurs intrigues ? Je ne parle point de leurs armées : mais qu'il me soit permis de renvoyer au duc d'York et à tous les écrivains royaux les patentes de cette dignité ridicule qu'ils m'ont expédiées les premiers.

 

Il y a trop d'insolence à des rois, qui ne sont pas sûrs de conserver leur couronne, de s'arroger le droit d'en distribuer à d'autres. Je conçois qu'un prince ridicule, que cette espèce d'animaux immondes et sacrés qu'on appelle encore rois, puissent se complaire dans leur bassesse et s'honorer de leur ignominie ; je conçois que le fils de Georges, par exemple, puisse avoir regret de ce sceptre français qu'on le soupçonne violemment d'avoir convoité, et je plains sincèrement ce moderne Tantale.

 

J'avouerai même, à la honte, non de ma patrie. mais des traîtres qu'elle a punis, que j'ai vu d'indignes mandataires du peuple qui auraient échangé ce titre glorieux pour celui de valet de chambre de Georges ou de d'Orléans.

 

Mais qu'un représentant du peuple qui sent la dignité de ce caractère sacré, qu'un citoyen français digne de ce nom puisse abaisser ses vœux jusqu'aux grandeurs coupables et ridicules qu'il a contribué à foudroyer, qu'il se soumette à la dégradation civique pour descendre à l'infamie du trône, c'est ce qui ne paraîtra vraisemblable qu'à ces êtres pervers qui n'ont pas même le droit de croire à la vertu.

 

Que dis-je, vertu ? c'est une passion naturelle, sans doute : mais comment la connaîtraient-ils, ces âmes vénales, qui ne s'ouvrirent jamais qu'à des passions lâches et féroces : ces misérables intrigants, qui ne lièrent jamais le patriotisme à aucune idée morale, qui marchèrent dans la révolution à la suite de quelque personnage important et ambitieux, de je ne sais quel prince méprisé, comme jadis nos laquais sur les pas de leurs maîtres ?

(...)

Ils m'appellent tyran. Si je l'étais, ils ramperaient à mes pieds, je les gorgerais d'or, je leur assurerais le droit de commettre tous les crimes, et ils seraient reconnaissants. Si je l'étais, les rois que nous avons vaincus, loin de me dénoncer (quel tendre intérêt ils prennent à notre liberté ! ) me prêteraient leur coupable appui ; je transigerais avec eux. Dans leur détresse, qu'attendent-ils, si ce n'est le secours d'une faction protégée par eux, qui leur vende la gloire et la liberté de notre pays ?

 

On arrive à la tyrannie par le secours des fripons ; où courent ceux qui les combattent ? Au tombeau et à l'immortalité.

 

Quel est le tyran qui me protège ? Quelle est la faction à qui j'appartiens ? C'est vous-mêmes.

 

Quelle est cette faction qui, depuis le commencement de la révolution, a terrassé les factions, a fait disparaître tant de traîtres accrédités ? C'est vous, c'est le peuple, ce sont les principes. Voilà la faction à laquelle je suis voué, et contre laquelle tous les crimes sont ligués.

 

C'est vous qu'on persécute ; c'est la patrie, ce sont tous les amis de la patrie. Je me défends encore. Combien d'autres ont été opprimés dans les ténèbres' Qui osera jamais servir la patrie, quand je suis obligé encore ici de répondre à de telles calomnies ?

Ils citent comme la preuve d'un dessein ambitieux les effets les plus naturels du civisme et de la liberté ; l'influence morale des anciens athlètes de la révolution est aujourd'hui assimilée par eux à la tyrannie.

 

Vous êtes, vous-mêmes, les plus lâches de tous les tyrans, vous qui calomniez la puissance de la vérité. Que prétendez-vous, vous qui voulez que la vérité soit sans force dans la bouche des représentants du peuple français ?

 

La vérité, sans doute, a sa puissance ; elle a sa colère, son despotisme ; elle a des accents touchants, terribles, qui retentissent avec force dans les cœurs purs, comme dans les consciences coupables, et qu'il n'est pas plus donné au mensonge d'imiter qu'à Salmonée d'imiter les foudres du ciel : mais accusez-en la nature, accusez-en le peuple qui le sent et qui l'aime.

 

Il y a deux puissances sur la terre ; celle de la raison et celle de la tyrannie ; partout où l'une domine, l'autre en est bannie. Ceux qui dénoncent comme un crime la force morale de la raison cherchent donc à rappeler la tyrannie.

 

Si vous ne voulez pas que les défenseurs des principes obtiennent quelque influence dans cette lutte difficile de la liberté contre l'intrigue, vous voulez donc que la victoire demeure à l'intrigue ? Si les représentants du peuple qui défendent sa cause ne peuvent pas obtenir impunément son estime, quelle sera la conséquence de ce système, si ce n'est qu'il n'est plus permis de servir le peuple, que la République est proscrite et la tyrannie rétablie ?

 

Et quelle tyrannie plus odieuse que celle qui punit le peuple dans la personne de ses défenseurs ? Car la chose la plus libre qui soit dans le monde, même sous le règne du despotisme, n'est-ce pas l'amitié ?

 

 

 

 

                                                

 
L'intégralité de ce texte peut être demandé en envoyant un mail à:

voltaire.republique@laposte.net
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18 juillet 2010 7 18 /07 /juillet /2010 17:32

 Par Darthé-Payan

 

 

Coup sur coup deux évènements qui sont passés pratiquement inaperçus ont eu lieu au sein de la gauche, ses derniers jours aux alentours du 14 juillet 2010 – jour de la Fête nationale.

 

Ces deux évènements pourtant importants ont donc passés inaperçus mais il est vrai que toute l'actualité politico médiatique tourne en bouche autour de l'affaire Woerth – Bettencourt.Cela occupe et aussi cela fait vendre beaucoup de papiers.

 

L'un des évènements est l'ébauche d'un socle de propositions communes entre le PS français et le SPD allemand suite à la tribune signée par Madame Martine Aubry – Première Secrétaire du PS et par Monsieur Sigmard Gabriel – Président du SPD et qui fut publiée dans le quotidien Le Monde en date du 14 juillet 2010 (1).

 

Ce document montre un fois de plus l'intégration du PS français dans le processus libéral et fédéraliste européen et la communauté de vues et de projets avec les plus libéraux-démocrates des socialistes et sociaux-démocrates européens.

 

Après avoir critiqué les plans d'austérité actuels en cours en Europe et vouloir à la fois la relance pour sortir de la crise et aussi la relance de la construction européenne. Socialistes français et allemands envisagent de refonder une nouvelle vision Franco-Allemande pour une sortie de crise progressiste. Pour aller plus loin nos « téméraires » socialistes français et allemands ont adopté une déclaration commune « sur le renforcement de la coordination des politiques économiques et sociales au sein de l'Union Européenne.

 

Ce document après avoir formulé des lieux communs tournent autour de 4 axes majeurs.

 

1 – Il est temps de passer des discours aux actes pour la régulation des marchés financiers et désarmer la spéculation. A l'exemple de ce qui a été engagé par le Président Obama, les Européens doivent renforcer les règles prudentielles applicables aux banques, encadrer les produits dérivés, mieux réglementer les opérations de vente à découvert et améliorer l'indépendance et la transparence de la notation financière notamment par la création d'une agence européenne. (...).

 

2 – Pour consolider les budgets sans pour autant casser la croissance, il faut trouver de nouvelles sources de revenus justes et durables Nous proposons en particulier, l'instauration d'une taxe sur les transactions financières des banques et des établissements financiers qui permettent d'abonder les budgets publics.

 

3 – Quand ils étaient au pouvoir, nos partis ont pratiqué une gestion rigoureuse des finances publiques. Mais rigueur ne veut pas dire austérité. Pour ne pas pénaliser l'emploi, l'équilibre budgétaire doit accompagner le retour à la croissance et non le précéder.

 

4 – Il faut rendre les politiques fiscales plus efficaces par une meilleure coordination européenne, ce qui passe notamment par la fin de la concurrence fiscale et sociale qui a miné l'Europe et l'instauration d'un véritable gouvernement économique européen. Cela passe par l'introduction d'une assiette unique et d'un seuil minimal d'imposition pour l'impôt sur les sociétés. Un pacte social européen en vue d'engager les convergences des politiques sociales (...).

 

Sur le point 1

 

Moi, qui croyait nos chers socialistes français et allemands devenus d'un seul coup téméraires allaient vouloir faire les choses en grand et aller en profondeur dans leur volonté d'une sortie de crise progressiste, je me rends compte que leur programme n'est en rien une rupture avec le système capitaliste en crise, ni en rien une volonté de reprendre possession du système bancaire, de la monnaie et de passer sous contrôle public les places boursières en les faisant devenir de véritables marchés d'intérêt public mutualisés

 

Sur le point 2

 

Bizarre ce point 2 qui passe sous silence que maintenant les budgets des 27 pays de l'UE sont soumis au bon vouloir de la Commission de Bruxelles. C'est un véritable coup d'état effectué par la Commission Européenne contre les parlements nationaux, les États-Nations et le peuple souverain. Le document socialiste passe aussi sous silence que les plans de relance sont soumis à l'approbation de Bruxelles et que les fameuses politiques de relance sont pour chaque état remises en cause par la dite commission au titre des politiques d'austérité. Autre chose le texte de Martine Aubry et de Sigmar Gabriel ne parle pas des fameux objectifs et critères de convergences liés au traité de Maastricht et repris et confirmé par le traité de Lisbonne à savoir 3 % de déficit (par rapport au PIB), lutte contre l'inflation et maintient d'une parité haute pour l'euro.

 

La proposition n°2 est soit un voeu pieux (au regard des compétences et des décisions prises par la commission de Bruxelles) soit un double langage annonçant la cure d'austérité pour permettre l'équilibre budgétaire et des comptes sociaux conformément aux critères maastrichiens.

 

De plus, instaurer une taxe sur les transactions financières des banques risquent en l'état de se retourner contre le financement des investissements et des soutiens aux trésoreries des entreprises ou des particuliers. Les banques refactueront la charge supplémentaire sous forme de hausse de leurs tarifs sur les services aux entreprises, aux particuliers, aux déposants et aux épargnants.

S'il-on veut taxer ces transactions, le plus judicieux serait de procéder à la nationalisation intégrale du système bancaire et des assurances et de créer une banque nationale d'investissement financé par une taxe sur les mouvements de capitaux et sur les transactions financières ainsi que par les réserves des entreprises socialisées abondant un fonds d'investissement mutualisé. De plus, il est plus que nécessaire de séparer les banques de dépôts et les banques d'affaires et de reprendre le contrôle national, public et étatique de la Banque de France.

 

 

Sur le point 3

 

Nous sommes ici dans la pure sémantique. On se croirait être revenu en 1982-1983, quand Mauroy et Delors jouaient sur les mots en disant que la rigueur ce n'était pas l'austérité. On connaît la suite...

 

Si tout État ne peut pas vivre au dessus de ses moyens, il est nécessaire de procéder à des choix politiques clairs en matière économique et budgétaire.

 

Les déficits pour éviter d'augmenter les impôts ou pour payer des exonérations de charges sociales aux grandes entreprises ou encore pour payer une partie de la dette est contre productif et à terme augmente ces mêmes déficits et la dette du pays. Un déficit budgétaire, utile, financeur de l'intérêt général dans le cadre du plan et des programmes d'investissements. Mettre des moyens publics soit par le budget de l'Etat, soit par les ressources dégagées par un emprunt national auprès des français peu être envisagé dans le cadre d'une politique volontariste de reconquête de notre marché intérieur et de soutien aux exportations - en matière de développement industriel, en matière de développement agricole, en matière de développement des services publics, en matière de développement des politiques de recherche (5 % du PIB consacré à la recherche-développement en 2030).

 

Comment les camarades socialistes revenus au pouvoir en France et en Allemagne vont faire pour faire cette politique alors que l'Europe et la Commission de Bruxelles ont dépossédé les États nations, leur parlement et leur peuple citoyen de prérogatives, des compétences des droits dans le domaine monétaire (compétence de la BCE), dans le domaine budgétaire (compétence de la Commission de Bruxelles suite à la mise sous tutelle des budgets et des plans de relances des 27 États nations de l'UE ?

 

Sur le point 4

 

Le document parle de mettre fin à la concurrence fiscale et sociale. Merveilleux, intention louable et à juste titre elle doit être mise en perspective. Mais c'est trop beau pour être vrai ! Et la concurrence libre et non faussée en matière économique, commerciale, financière on n'y met pas fin ? Là, la position des socialistes français et allemands est totalement vouée à l'échec d'abord d'une part l'UE est battie sur le principe intangible de la concurrence libre et non faussée et du libre échange. Principe inscrit dans le TCE puis dans le Traité de Lisbonne. Ni le PS ni le SPD proposent le retrait du Traité de Lisbonne ni la rupture avec l'UE, la BCE et le GMT et d'autres part , il faudrait l'unanimité des États membre et de nombreux pays de l'UE, les derniers entrants ne vont pas accepter que l'on établisse une uniformité sociale et fiscale par le haut et notamment un salaire minimum dans chaque pays. Ces pays profitent à la fois de la manne financière et budgétaire de l'UE et également de leur système social et fiscal qui est fait de dumping, de faibles acquis sociaux et aussi de régimes de protection sociale à minima engendrant fort peu de charges sur les masses salariales des entreprise. Ce système qui leur permet de profiter des délocalisations en provenance des pays fondateurs de l'UE qui ont des systèmes sociaux et de retraites plus développés et donc financés par des cotisations ou des impôts plus élevés.

 

Je dirais pour finir que le PS et le SPD, essaient de proposer des solutions mais prisonniers l'un et l'autre de leur orientation fédéraliste européiste et libérale, ils ne peuvent que proposer des voeux pieux, tirer des plans sur la comète et au pouvoir ne feraient guère différemment que les Conservateurs libéraux tant en France avec l'UMP qu'en Allemagne avec la CDU et les libéraux de FPD.

 

 

 

Le PG qui intègre le Parti de la gauche européenne ou comment Jean-Luc Mélenchon et ses amis n'en finissent pas de s'intégrer à l'UE, à la BCE et au GMT. (2)

 

Oui, le parti de gauche, qui est membre du Front de Gauche avec le PCF et la GU et qui se réclame de la gauche radicale vient d'intégrer le Parti de la Gauche Européenne et ceci par acclamations ! (2). Le Parti de la Gauche Européenne qui se dit de la gauche radicale est coutumier d'un double discours qui sierra comme un gant au double langage du PG.

 

Clamant qu'il sont anticapitaliste, puis dénonçant avec véhémence la politique de l'UE et notamment celle d'austérité, ce parti se complaît à rester dans l'UE de la concurrence libre et non faussée. Aucun des partis membres de ce parti de la gauche européenne ne prônent la rupture avec l'UE, avec la BCE, avec le GMT. On est radical, anticapitaliste dans le verbe mais dans le projet (quand il y en a !) ou dans les décisions ou propositions ce parti est fort peu radical ni anticapitaliste tout au plus régulationniste mais sachant que c'est impossible dans le cadre des institutions européennes et notamment dans le cadre du traité de Lisbonne et bien ce parti est voué à l'incantation, à la dénonciation du système, à la phraséologie gauchiste mais totalement inefficace et stérile.

 

Le Mélenchon de 2010, du PG, du FDG et du Parti de la Gauche Européenne est beaucoup moins clair, argumenté, cohérent et efficace et aussi beaucoup plus européiste et modéré (projet alternatif ) que le Mélenchon du PS, de PRS et de 2005, année du referendum sur le TCE. Comme quoi créer un nouveau parti, fût-il le PG, créer un nouveau Front , fût-il de Gauche ne sont pas des gages d'efficacité, de clarté, d'affermissement et de réarmement républicain, socialiste, jacobin et anticapitaliste.

 

Jean-Luc Mélenchon et le PG ont été fort silencieux sur le document Aubry-Gabriel, pourquoi ?

 

Jean-Luc Mélenchon et le PG ne parlent plus du GMT, vous savez le Grand Marché Transatlantique dont les premiers pas verront le jour le 1er janvier 2015, dans moins de 5 ans ! Pourquoi ?

 

 

Quand l'UE, la BCE, le GMT empêchent la gauche socialiste ou sociale-démocrate à envisager une alternative progressiste et quand le PG et la gauche radicale s'intègrent un peu plus à l'Europe libérale de la concurrence libre et non faussée, il est temps de se poser la question : n'est-il pas temps de refonder la gauche et d'entreprendre les convergences pour une alternative républicaine, socialiste et jacobine s'appuyant sur un Front d'unité Populaire, rompant avec l'UE, la BCE, le GMT pour que notre pays retrouve sa souveraineté pleine et entière et fasse de l'émancipation de la personne humaine par la souveraineté et la citoyenneté son objectif et de la République sociale, laïque, jacobine et universelle son projet ?

 

L'avenir nous dira si la gauche dans son ensemble se sera posée la question et saura y répondre de manière vertueuse par un sursaut républicain en vue d'une politique de salut public  à moins que la gauche domestiquée (PS-EE) et la gauche radicale (PCF-PG-NPA) finissent par intégrer et accepter l'Europe libérale, a-démocratique, de la concurrence libre et non faussée. C'est déjà fait pour le PS et EE ;  pour le PG et le FDG le processus n'est-il pas déjà en route ?

 

Salut et Fraternité.

 

D-P.

 

________________________

 

 

 

(1)http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/07/13/pour-une-relance-progressiste-du-projet-europeen_1387346_3232.html

 

(2) http://www.comite-valmy.org/spip.php?article749/

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 18:39

INVITATION

 

 

Le samedi 31 juillet 2010 l'Association Maximilien Robespierre pour l'Idéal Démocratique (AMRID) se donne rendez-vous à 11 heures devant la tombe d'Eléonore Duplay (à deux pas du Mur des Fédérés) au cimetière du Père Lachaize de manière à commémorer Thermidor.

 

Soyez les bienvenus !

Dominique RONDELOT


      Site Internet

 

http://www.rondelot.com

 

 

 

                                                                                                

                                                      

 

 

 

 

 

 

J'invite tous les républicains socialistes jacobins qui sont disponibles ce jour là et notamment ceux de la Région Parisienne à se rendre au rendez-vous le 31 juillet 2010 à 11 heures devant la tombe d'Eléonore Duplay (à deux pas du Mur des Fédérés) au cimetière du Pére Lachaize.

 

Salut et Fraternité.

 

Darthé-Payan

 

 

 

 

 

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 23:13

Par Darthé-Payan

 

La Troisième République, sous la mandature du Président républicain Jules Grèvy, permettra au parlement de voter

la loi du 6 juillet 1880 qui instaure le 14 juillet jour de la Fête Naionale. La République regénère l'idéal de l'unité nationale, de l'intérêt national chers aux Jacobins.

 

L'oeuvre et l'esprit révolutionnaire et jacobins reprenaient de la vigueur sous le mandat du Président Grévy durant lequel le républicain de Gauche, Jules Ferry, lancera les lois républicaines et laïques, l'école publique, laïque, gratuite et obligatoire, les lois sociales et les premiers pas des droits du travail et du droit syndical et pour finir le rayonnement universel de la France.

 

 La France développera durant des années l'esprit émancipateur des Lumières, de la Grande Révolution française et de l'idéal républicain et jacobin. Jean-Jaurès, ardent Ferryste, sera un promoteur de cette reconquête républicaine. Il cherchera à la faire plus sociale en évoluant vers le Socialisme.

 

 

 

 

14 Juillet 1880 : 1ère fête nationale

 

Pour cette première fête nationale, la République fait les choses en grand. Le Champ de Mars est abandonné au profit de l’hippodrome de Longchamp où se déroule désormais le défilé militaire qui marque la réconciliation de la République et de l’armée. Devant 300 000 spectateurs et en présence du Président de la République Jules Grévy, le ministre de la guerre distribue de nouveaux drapeaux et étendards.

Les étendards de 1880   Les drapeaux de 1880

"Deux cérémonies importantes doivent dominer toute la fête : la distribution des nouveaux drapeaux  à l'armée, et l’inauguration, sur l’ancienne place du Château d’eau, du monument surmonté de la figure de la République, monument qui a fait l’objet d’un concours ouvert l’année dernière par la Ville de Paris." Extraits du programme de la célébration du 14 juillet 1880.

Feux d'artifice sur la Seine

juillet1880.jpg (16928 octets)

Feux d'artifice sur la place de la Bastille

  rep1880.jpg (27162 octets)

Egalement au programme : décorations de certaines places, notamment de la place de la Bastille, illuminations, feux d'artifices...

Dans les jardins du Luxembourg

Et un grand concert au jardin du Luxembourg ! C'est en effet en 1880 que le Sénat s'installe au Palais.

Source : http://www.14juillet.senat.fr/toutsavoir/#projet

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 23:08
Rectificatif
Dans cette note deux erreurs se sont glissées et j'ai procédé dès ce midi aux rectifications nécessaires.
 Je publie ce communiqué rectificatif.
L'Association Maximilien Robespierre pour l'Idéal Démocratique (A.M.R.I.D et non A.M.R.D.I comme indiqué par erreur dans la version originelle de la présente note (le nom rectifié de l'Association apparaît en entier dans la section dîte "des blogs et sites amis" située dans la partie droite de mon blog)). De plus, le responsable de l'Association Maximilien Robespierre pour le l'Idéal Démocratique n'est pas Daniel Rondelot comme indiqué par erreur mais bien Dominique Rondelot.
Voilà il fallait que cela soit fait et  toutes mes excuses à Dominique Rondelot, à l'Association Maximilien Robespierre pour l'Idéal Démocratique (A.M.R.I.D) et aussi à citoyens, de plus en plus nombreux - qui viennent consulter et parfois échanger sur mon blog.
Salut et Fraternité.
D-P.
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Par Darthé-Payan
Cette note est la seconde partie que je consacre au 14 Juillet - Fête Nationale.
Je souhaitais traiter des 14 Juillet suivants de 1789 à 1794 et également de Robespierre et le 14 Juillet.
Rappelons à chacun, que l'Incorruptible avait fait décréter après un vote de la Convention que le 14 Juillet serait l'une des quatre fêtes nationales.
L'extrait du Bulletin n°37 - Mars 2006 - Germinal 214, de l'Association Maximilien Robespierre pour l'Idéal Démocraitque (A.M.R.I.D) à l'initiative de Dominique  Rondelot et de Daniel SOMOGYI relate de  manière tout à fait remarquable sur le plan historique les commémorations des 14 juillet 1790, 1791, 1792,1793 et 1794.
Le Site de Dominique Rondelot - Association Maximilien Robespierre pour l'Idéal Démocratique - fait partie de la liste des blogs et sites amis de Darthé-Payan le Jacobin.
Merci à eux pour leur excellent travail en faveur de l'idéal des Lumières, de l'idéal Révolutionnaire, républicain et jacobin et aussi de la pensée de Maximilien Robespierre.
Salut et Fraternité.
D - P.
___________________________________________________________________________________________________________  
Par Daniel SOMOGYI et le site de l'Association Maximillien Robespierre pour l'Idéal Démocratique(AMRID) qu'anime notamment le Citoyen Dominique Rondelot.
14 JUILLET 1789... ET APRÉS ?

Bulletin n° 37 - Mars 2006 - Germinal 214

vendredi 14 juillet 2006


Les grands évènements de la Révolution furent durant toute cette période les objets de fêtes populaires. La prise de la Bastille, élément fondateur par sa symbolique, ne devait pas déroger à cette règle. Cependant, une étude plus attentive des célébrations du 14 juillet entre 1790 et 1794 nous montre que certaines de ces fêtes furent elles mêmes des évènements. Ainsi, la fête de 1791 fut à la base de la pétition, puis du massacre du Champ de Mars, et celle de 1794 eut une influence certaine sur le ralliement des sectionnaires à la Convention, contre Robespierre, le 9 Thermidor.

 

14 JUILLET 1790

 

La cérémonie de la Fête de la Fédération a été trop étudiée pour que nous la développions ici. Il faut néanmoins souligner que l’initiative de sa tenue n’avait pas pour seul but une célébration de l’union fraternelle des français, mais surtout la volonté de mettre de l’ordre dans un processus de célébrations « spontanées » qui avait vu de telles fêtes fleurir un peu partout en France (ainsi, 3.000 gardes nationaux venus de quatre départements s’étaient fédérés à Dijon dès le 18 mai 1791, et ils étaient déjà 50.000 à Lyon le 30 du même mois !). Cette floraison d’hommes en armes qui se regroupaient en milices et faisaient éclater les autorités constituées d’ancien régime, n’était pas sans inquiéter la Constituante, qui décréta que ces fédérations locales seraient invitées à une grande fédération nationale à Paris, qu’elle pensait pouvoir mieux contrôler. La cérémonie fut grandiose. La ferveur populaire fut telle que le trajet du cortège, dont le point de ralliement avait été curieusement établi à l’autre bout de Paris, dans le quartier du temple, dura sept heures et demi pour arriver au Champ de Mars ! L’arrivée de la parade, au son du canon et précédée d’escadrons de cavalerie, suscita un enthousiasme frénétique parmi les 300.000 spectateurs, qui redoubla lors de l’entrée des députés à la Constituante. Parmi eux se trouvait Robespierre. Crût-il comme la majorité de ses collègues que la révolution vivait là son terme, ou bien se rendait-il compte que cette manifestation de réconciliation du peuple et de son roi était une impasse dans la nature même de ce qu’elle était, c’est à dire une démonstration de force de la soldatesque et du goupillon ? Bien sûr, on s’embrassa et on jura de rester fidèle « à la Nation, à la Loi, au Roi », mais aussi de protéger la « sûreté des propriétés ». Les trahisons de la cour et la fuite du Roi allaient vite montrer la limite de l’illusion. Enfin, petite anecdote significative des pensées de la Cour, les dépenses des députés des onze régiments suisses pour assister à cette fête furent réglées sur approbation directe de Louis XVI pour la somme démesurée de 6.043 livres. Lesdits suisses sauront le remercier en tirant sur le peuple au 10 août 1792 !

 

14 JUILLET 1791

 

La fuite du Roi, le 14 juin 1791, et son retour piteux de Varennes, avait définitivement ôté aux autorités constituées tout désir de remémorer au peuple la farce qui avait eu lieu un an avant au Champ de Mars. Aussi, le 12 juillet 1791, Bailly se contenta d’envoyer une lettre circulaire aux sections parisiennes, dans laquelle il demandait, pour le 14, à chacune d’entre elles, l’envoi de quatre de ses membres pour assister à un Te-Deum chanté au champ de la fédération. Point final ! Cependant, l’histrion Palloy, à qui on ne demandait rien mais qui était toujours prompt à faire parler de lui, réussit à faire étoffer la cérémonie par un déplacement en cortège jusqu’à la Bastille, parade dans laquelle était bien entendu portée une pierre de l’ancienne forteresse offerte par lui. Très gênée par cette proposition, car jugeant toujours dangereux de voir le peuple se rassembler surtout en cette période troublée, la municipalité bourgeoise autorisa seulement la préparation d’une « petite fête » sur la place de la Bastille, mais seulement jusqu’à concurrence de « 300 livres et pas au delà ». A titre de comparaison, la seule décoration des huit bas reliefs ornant l’autel de la fête de la fédération avait coûté 4.000 livres ! Bien décidé à ne pas se laisser gruger, et s’entraînant les uns les autres, d’abords une poignée, puis bientôt un fort groupe de patriotes participant au « bal de Palloy » décidèrent de se retrouver sur place, dès le lendemain 15 juillet 1791. C’est donc au pied de l’autel de la fédération que se réunirent des milliers de patriotes, souvent membres des sociétés populaires, mécontents du quitus donné au Roi par l’Assemblée. Malgré une tentative de désorganisation du mouvement par la majorité des députés qui quittèrent les Jacobins pour les Feuillants, ne laissant derrière eux que Robespierre et une poignée d’autres représentants fidèles, le mouvement au Champ de Mars où se pressaient en masse des pétitionnaires ne faiblissait pas. On connaît la suite. Sommés par le président de l’Assemblée Charles de Lameth d’agir, Lafayette et Bailly firent tirer sur le peuple, massacrant femmes et enfants qui se trouvaient là. Plus qu’une fusillade, cet évènement fut un des tournants du processus révolutionnaire. En effet, en faisant tirer la garde nationale bourgeoise sur le peuple, Bailly et Lafayette firent éclater la fiction d’un Tiers Etat uni et homogène. La révolution contre les privilégiés d’ordre était dépassée, celle contre les privilégiés de l’argent pouvait se mettre en place. Robespierre allait prendre une place prépondérante dans ce nouveau débat.

 

14 JUILLET 1792

 

La journée du 20 juin 1792 redonna des couleurs à la symbolique du 14 juillet, notamment dans l’esprit des émeutiers qui se référaient à l’insurrection de 1789. Quelque peu effrayée par les mouvements populaires qui s’étaient produit moins d’un mois avant, tout en essayant de relancer l’idée moribonde de concorde nationale de 1790, l’Assemblée Législative, comme toujours indécise, décréta la tenue d’une fédération « qui doit être de nouveau jurée », mais en bornant les dépenses à 25.000 francs pour contenir son ampleur, et surtout en la limitant aux seuls parisiens. Ainsi, la commune limitrophe de St Denis, qui désirait participer à la fête parisienne, en fut fermement empêchée par Roederer qui donna des ordres stricts pour qu’elle ne soit « point invitée » et n’y ai pour elle « aucune place distincte ». Pour préparer les festivités, la municipalité demanda, le 11 juillet, dix hommes à chaque section pour les quelques travaux, tout en précisant qu’il fallait éviter que la foule se porte sur les travaux où elle provoquerait des « encombrements » (et serait surtout difficile à maîtriser). « Nous savons que c’est arrêter le zèle des bons citoyens, mais c’est un sacrifice à faire par ceux qui aiment la chose publique », précisait sans rire la municipalité. Quoiqu’il en soit, cette fédération en catimini ne fédéra personne, et le peuple sut bien se rassembler tout seul en balayant la royauté le 10 août suivant !

 

14 JUILLET 1793

 

Les festivités du 14 juillet 1793 furent anéanties le jour précédent par le couteau de Charlotte Corday assassinant Marat. En effet, les procès verbaux des sections et les rapports des observateurs de police montrent comment Paris fut parcouru par un vent de stupeur et de chagrin. Ce fut quelque chose comme un voile noir qui recouvrit la capitale. Dès lors, il ne pouvait plus être question de fêter quoi que ce soit, d’autant plus que les citoyens se rassemblèrent spontanément dans leurs sections pour célébrer la mémoire de l’Ami du Peuple. Loin d’être un anéantissement du parti patriote, l’assassinat de Marat se traduisit dans les faits par un renforcement du mouvement sans-culotte. Peut être doit on voir en cette mort qui fédéra les patriotes la décision de Robespierre d’entrer au Comité de Salut Public, le 27 juillet, en remplacement de Gasparin, alors qu’il avait refusé de le faire le 10 du même mois. C’est en tout cas l’opinion d’un Henri Guillemin qui y voit Robespierre malade « se faire cible » pour avoir une mort aussi utile que celle de l’Ami du Peuple.

 

14 JUILLET 1794 (26 MESSIDOR AN II)

 

Robespierre, à la suite de son fameux rapport du 18 floréal an II sur l’Etre Suprême, avait fait décréter que le 14 juillet serait désormais une des quatre fêtes nationales (« art IV : La République française célèbrera tous les ans les fêtes du 14 juillet 1789, du 10 août 1792, du 21 janvier 1793, du 31 mai 1793 »). Ainsi, ce n’était plus la pseudo fédération de 1790 que l’on fêtait (comme c’est encore officiellement le cas de nos jours), mais une journée de lutte révolutionnaire à part entière. Le 14 juillet 1794 allait donc être la première de ces fêtes nouvellement instituées à être célébrée. Cependant, le 14 juillet 1794 ne commença pas dans l’union et l’allégresse, mais plutôt dans le tumulte. En effet, ce fut lors de la séance du Club des Jacobins qui se tenait ce jour là, que Robespierre attaqua violemment Fouché comme un « individu vil et méprisable », ce qui le fît derechef exclure de la société. Obligé de se cacher, Fouché devint dans l’ombre l’instigateur de la conspiration qui allait éclater au 9 Thermidor. 37 - 5 Quoiqu’il en soit, les Jacobins, après avoir clos leur séance, se portèrent, à l’invitation de leur président, et comme une foule de parisiens, à la fête organisée par la municipalité au Jardin National (les Tuileries). Le clou du spectacle fut la première exécution du « Chant du Départ », le magnifique hymne révolutionnaire de Marie-Joseph Chénier. Surtout, on y jura de défendre la Patrie en se ralliant à la Convention Nationale. Ce serment allait résonner bientôt de manière toute à fait particulière. C’est en effet à celui-ci que se référait directement le département de Paris, lorsqu’il écrivait, dans le nuit du 9 au 10 Thermidor, à la Section des Droits de l’Homme « Le moment actuel est le plus critique que nous ayons éprouvé depuis cinq ans que nous sommes en révolution. La plus grand malheur que nous ayons à craindre, c’est la désunion entre les citoyens. Il ne peut y avoir dans la République qu’un centre commun d’autorité. Nous avons tous juré d’être unis à la Convention Nationale comme seule autorité légitime. Soyons fidèles à nos serments et concourrons de tous nos efforts au maintien du bon ordre, de la tranquillité publique et à la prompte exécution des décrets ». En somme, en se ralliant à la Convention et au Comité de Salut Public, les sectionnaires parisiens ne faisaient que respecter le serment fait quinze jours plus tôt lors de la fête du Jardin National à l’instigation ... de la Commune robespierriste !

 

ROBESPIERRISME ET 14 JUILLET

 

La symbolique du 14 juillet pour les Robespierristes installés au gouvernement resta très vivace. Elle peut être parfaitement illustrée par une lettre de Lescot-Fleuriot, le maire de Paris installé par Robespierre, écrite au Comité Civil de la Section de Montreuil le 26 messidor an II . Comme il est toujours préférable de laisser la parole aux documents d’époque, nous reproduirons donc à titre de conclusion à cet article le texte original de ce personnage central du dispositif municipal jacobin de l’an II : « Citoyens, Salut au 14 juillet, salut au jour mémorable où le peuple de Paris a cimenté de son sang la première pierre de la liberté publique en renversant la Bastille. Salut à vous tous qui avez concouru ce jour là par votre énergie à renverser le despotisme dans le combat à mort qui lui a été livré ! Que nos cœurs se réjouissent et que les tyrans se désespèrent en se rappelant cette première époque de notre immortelle révolution. Citoyens, le Comité de Salut Public a ordonné que tous les préparatifs seraient fait au Jardin National pour y recevoir le Peuple et concourir par des chants de victoire et d’allégresse à célébrer la commémoration de cette grande journée. Faites annoncer, au son de la caisse, aux citoyens de votre section du Peuple que la réunion au Jardin National aura lieu après les spectacles qui seront ouverts à tous les citoyens. Quant à nous, citoyens, qui sommes chargés de veiller à la sûreté de tous, soyons à notre poste, que notre surveillance soit active et sage, prenons de telles précautions que les méchants, s’il en reste encore parmi nous, soit obligés de cacher leur honte et leur désespoir de voir la chose publique prospérer. Que, dans ce jour heureux, tout respire le bonheur et la gloire du Peuple. Salut et Fraternité Lescot-Fleuriot »

 

Daniel SOMOGYI

 

Source : http://www.rondelot.com/spip.php?article92

Blog : http://www.rondelot.com/

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13 juillet 2010 2 13 /07 /juillet /2010 23:00

Par Darthé-Payan

 

J'aborde en ce 14 juillet - Jour de la Fête nationale - depuis la loi du 06 juillet 1880, sous la forme de trois notes successives, la fête nationale.  La première partie traite de la prise de la Bastille - la prison symbole de l'Ancien Régime - en ce 14 Juillet 1789. La Seconde partie aborde  les différents 14 juillet de 1790 à 1794.  La dernière traitera de la première commémoration de la Fête nationale le 14 juillet 1880 suite au vote de la loi du 06 juillet 1880 qui instaure le 14 juillet de chaque année : jour de fête nationale.

 

J'invite tous les républicains socialistes et jacobins à se mobiliser pour défendre, promouvoir et regénérer l'idéal des Lumières, la Grande Révolution française 1789-1793, le mouvement jacobin, l'idéal de la république et de l'ésprit patriotique de citoyenneté, de souveraineté et d'indépendance. Ce jour de fête nationale doit nous permettre d'aller à la rencontre du peuple citoyen pour qu'enfin une révolution républicaine, civique, sociale et jacobine permette à l'homme - personne humainne - de devenir citoyen et souverain.

 

Alors que la nation et la république sont remises en cause aussi bien par les tenants du capitalisme transnational et apatride, que  par l'Europe de Bruxelles de la concurrence libre et non faussée, ou encore par les tenants de particuliarismes régionaux, culturels, liguistiques, religieux ou individualistes, il est grand temps que les républicains et les jacobins se fassent entendre et lancent la reconquête républicaine, jacobine et laïque de la France et de la société. Il est temps, mes frères citoyens, de faire tomber de nouvelles Bastilles. Ces nouvelles bastilles que sont l'UE, la BCE et le GMT, nouvelles prisons des peuples et fossoyeurs des souveraineté des peuples et des Etats-Nations, mais aussi l'ordre et les structures du système capitalisme ou encore les obscurantismes et intégristes quelqu'ils soient..

 

Partout brisons les chaînes des servitudes anciennes ou nouvelles et faisons tomber ces nouvelles bastilles en faisant le nécessaire pour que la personne humaine devienne un citoyen souverain et que l'Etat-Nation retrouve sa place dans l'émancipation, le développement, la protection du peuple citoyen et souverain,

 

Le 14 juillet est un jour d'untié, de solidarité et de sens civique qu'honorent chaque année, politiques, corps constitués, forces armées, sécurité civile et peuple citoyen. Ce jour de rassemblement, de fête et d'espérance doit être maintenu, développé en faisant participer plus encore les forces vives de la nation et de la jeunesse.

 

Salut et Fraternité.

 

Vive la République ! Vive la Nation ! Vive la France !

 

D-P.

 

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Prise de la Bastille.

 

Le 14 juillet, c'est cette quête d'armes qui entraîna les foules tout d'abord aux Invalides où elles s'emparent de 3000 fusils et d'une douzaine de canons puis à la Bastille. Pourquoi la Bastille ? Dépôt d'armes ou symbole de l'absolutisme royal ?


La défense en est assurée par 80 invalides peu motivés, une trentaine de soldats suisses et une vingtaine de canons de calibres divers, le tout aux ordres du Marquis de Launay. Du côté des assaillants, venus pour la majeure partie du faubourg St Antoine, on dénombrait 954 personnes qui reçurent en juin 1790 le titre de "vainqueurs de la Bastille".

Après quelques pourparlers avec des représentants "des électeurs" venus négocier avec de Launay, les assaillants dirigés par Hulin (qui deviendra général sous l'Empire), prennent d'assaut la forteresse qui capitule au bout de 4 heures (bilan des pertes du coté des assaillant on dénombre une centaine de tués et autant de blessés, côté garnison 4 tués après la reddition). On libéra alors les sept prisonniers qui s'y trouvaient, 4 faussaires, 2 fous et 1 libertin et on emmena de Launay et ses soldats à l'hôtel de ville. En chemin, de Launay sera massacré par la populace et sa tête plantée au bout d'un pique défilera dans les rues de Paris. Plus tard dans la soirée, la tête de Flesselle viendra la rejoindre, celui-ci ayant été accusé de n'avoir pas voulu armer la milice.

 

Prise de la bastille

Paris le 14 juillet 1789.

 

A droite le personnage en bas de soie blanc est le gouverneur De Launay emmené par les assaillants.

 

Le retentissement de la journée est immense. Louis XVI qui apprenait la nouvelle le 15 juillet au retour d'une chasse parut étonné "C'est une révolte !" dit-il "Non Sire c'est une révolution ..." .
Il céda une nouvelle fois et promit de faire retirer ses troupes; le 16 juillet Necker était rappelé comme ministre.

A Paris les électeurs rassemblés créaient la première commune de Paris dont Bailly fut élu maire. La milice bourgeoise prenait le nom de Garde Nationale aux ordres du marquis de La Fayette.

Le 17 juillet Louis XVI accompagné des trois quarts des députés se rendait à Paris. Il y était accueilli par Bailly qui lui décerna la cocarde tricolore (le blanc de la monarchie avait été glissé entre le bleu et le rouge de la ville de Paris).

La monarchie absolue était belle et bien finie; les proches de Louis XVI ne s'y trompèrent pas et ce fut la première vague d'émigration (Comte d'Artois, Prince de Condé, Duc de Bourbon, Duc d'Enghien, Polignac, Broglie, Breteuil).

 

Marquis de La Fayette

En uniforme de Commandant Général de la Garde Nationale

 

 Source documentaire images  : http://revolution.1789.free.fr/

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8 juillet 2010 4 08 /07 /juillet /2010 19:23
Par Darthé-Payan

Je publie cette note en mémoire à Jean Moulin qui disparaissait, il y a 67 ans, le 08 juillet 1943, aprés avoir été attrocement torturé et supplicé.

 

Jean Moulin reste et restera l'homme politique et d'Etat courageux, vertueux, patriote intransigeant, ardent républicain et universaliste qui démontrera un esprit de sacrifice et d'unité exemplaire. Homme de gauche, républicain social et laïque, il représente pour le républicain socialiste jacobin que je suis une source d'inspiration et de fidélité au même titre que Robespierre et Jaurés. L'idéal républicain et jacobin chevillé au corps, il oeuvrera pour la liberté de sa  patrie républicaine, son indépendance, sa souveraineté, son unité et mettra toujours le respect et l'émancipation de la personne humaine et la solidarité sociale  au centre de son combat politique  tout au long de sa vie politque notamment aux moments d'allégresse du Front Populaire comme aux heures sombres de l'occupation allemande.

 

Je salue sa mémoire, son combat. Nous lui devons tant...

 

Salut et Fraternité.

 

Vive la République, Vive la Résistance, Vive la nation, Vive la France !

 

 

Je reproduis, ci-après, l'excellent document présenté sur le site http://partisans.ifrance.com/partisans/jmoulin.htm

 

Je remercie les animateurs et auteurs de ce site pour l'excellent travail documentaire.

 

D-P.

 

 

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Jean Moulin      

«Chef de mission d'un courage et d'un esprit de sacrifice exemplaires, a, en personne, établi la liaison entre les Forces Françaises Combattantes et les Mouvements de Résistance en France, en déployant, pour y arriver, une ardeur exceptionnelle».

 

Attribuant à Jean Moulin le 17 octobre 1942 la Croix de la Libération, le Général de Gaulle rendait ainsi un vibrant hommage au sens de l'Etat et au patriotisme intransigeant de celui qui, moins d'un an plus tard, allait entrer dans la légende.

 

Né à Béziers le 20 juin 1899 d'une famille d'universitaires, Jean Moulin devient Préfet de Chartres en juillet 1939.

 

A l'arrivée de l'ennemi en 1940, il veut rejoindre son unité mais le Ministre de l'Intérieur s'y oppose et Jean Moulin reste donc en Eure-et-Loir où il fait face avec courage aux problèmes de l'exode. Frappé, emprisonné, refusant de signer une déclaration rendant injustement responsables d'atrocités des soldats sénégalais, il préfère se trancher la gorge livrant ainsi, au soir du 17 juin 1940, ce que lui-même a appelé «son premier combat».

 

 (Photothèque du        secrétariat aux Anciens combattants)

Jean Moulin noue des contacts avec la résistance naissante et dispersée. Il gagne Londres en 1941. Le général de Gaulle (photo) le charge d'effectuer la coordination en zone sud des mouvements en formation. Dans la nuit du nouvel an 1942, il est parachuté près de Salon-de-Provence.

 

Dès lors, il convainc H. Frénay (Combat), E. d'Astier de la Vigerie (Libération-Sud), J.P Lévy (Franc-Tireur) de fondre leurs organisations respectives dans les Mouvements Unis de Résistance (M.U.R.).

Il crée les services clandestins communs: atterissages, parachutages, information et presse, noyautage des administrations publiques. Il s'adjoint secrétariat, agents de liaison, opérateurs-radio, agents instructeurs. Il distribue les fonds, assure les liaisons avec Londres, coordonne les distributions d'armes et devient ainsi, sans en avoir le titre, le véritable chef de la Résistance, d'abord en zone sud puis sur l'ensemble du territoire.

 

De retour (en France) de Londres en février 1943, Jean Moulin préside le Comité National de la Résistance (C.N.R.), lequel montre aux Alliés que l'unanimité de la Résistance est derrière le Général de Gaulle dans le conflit qui l'oppose au gouvernement de Vichy.

 

Victime d'une trahison, il est arrêté par la Gestapo à Caluire le 21 juin 1943. Emprisonné au Fort Montluc, Lyon, transféré à Neuilly, puis au siège de la Gestapo, rue Lauriston à Paris, il est atrocement torturé sans jamais livrer un seul secret. ll meurt le 8 juillet 1943, vraisemblablement dans le train qui le conduisait en Allemagne.

Les cendres de Jean Moulin, fédérateur de la Résistance, héros national, ont été transportées au Panthéon le 19 décembre 1964.

 

L'UNIFICATION DE LA RÉSISTANCE.

Clandestine, la Résistance évolue cependant en raison de tous les évenements intérieurs et extérieurs, la résistance des Anglais aux bombardements, l'influence de la France libre par l'intermédiaire de la B.B.C..

L'invasion de l'U.R.S.S. par l'Allemagne, le 22 juin 1941, I'entrée en guerre des Américains après le bombardement de Pearl Harbour par les Japonais, le débarquement anglo-américain en Afrique du Nord, et en guise de represailles, I'occupation de la zone «Iibre», le 11 novembre 1942, par les troupes allemandes (et l'installation de ses polices en zone sud), autant d'événements qui fortifient les différents courants de la Résistance.

 

Malgré la propagande de Vichy et les discours de Pétain (affiche), malgré les arrestations, les exécutions annoncées par des affiches jaunes et noires, rouges et noires, une grosse fraction du peuple français n'a pas accepté les mesures contre les Juifs et la grande rafle du 17 juillet 1942, n'accepte pas les restrictions au bénéfice de l'Allemagne et des profiteurs du régime, n'accepte pas l'éloignement de deux millions de prisonniers, la comédie de la «relève», la phrase de Pierre Laval (photo - avec Hitler), déclarant: «Je souhaite la victoire de l'Allemagne», l'instauration du Service du travail obligatoire ( S.T.O.).

 

Avec la défaite allemande à Stalingrad (février 1943), il semble que la victoire change de camp. Les résistants de toutes idéologies acceptent de reconnaître pour chef celui qui le premier a lancé l'appel à la Résistance.


L'unification de la Résistance fut surtout l'oeuvre de Jean Moulin (photo). Cet ancien préfet de Chartres. qui avait essayé de s'ouvrir la gorge plutot que de signer une déclaration qu'il jugeait infamante pour les troupes françaises, avait été limogé par Vichy et avait gagné Londres en septembre 1941. Il était revenu en France en janvier 1942 avec mission de coordonner les efforts des mouvements de Résistance sur les plans politiques et militaires. Moulin eut quelque mal à se faire admettre. Mais il détenait un argument capital il distribuait l'argent grace auquel les mouvements pouvaient vivre. (...) ll finit par s'imposer. (...)

 

La première réunion plénière du Conseil national de la Résistance (C.N.R.) se tint le 27 mai 1943, rue du Four, à Paris, avec la participation des représentants des mouvements de la Résistance, des anciens partis politiques, et des délégués des syndicats clandestins.

Jean Moulin, qui présidait, lut un message du général de Gaulle (photo), disant entre autres que la parole serait rendue, dès que possible, au peuple français.

 

Pour des raisons de sécurité, le C.N.R. ne se réunit plus en séance plénière jusqu'à la Libération.

 

La tache essentielle fut d'établir un programme, le celèbre «programme du C.N.R.», composé de deux parties: l'une consacrée à la lutte immédiate et préconisant l'union; l'autre engageant l'avenir, préconisant des réformes sociales, et, sur le plan économique, réclamant des nationalisations.

 

Le Conseil national de la Résistance nomma des sous-commissions, chacune presidée par un membre du C.N.R. assisté de spécialistes. Ce sont ces commissions qui nommeront les secrétaires généraux du gouvernement chargés d'occuper provisoirement les postes ministériels à la Libération . Il décida, en outre, avec Francis Closon, d'instituer dans les départements des Comités de Libération, composés à l'image du C.N.R., destinés à coordonner l'action de la Résistance dans le département et entourer le préfet, à la Libération, d'une représentation de la population résistante.»

D'après H. MICHEL


«Au printemps 1944 sera diffusé, sous le titre «Les jours heureux», le programme d'action du C.N.R.. Tout d'abord action immédiate: collaborer étroitement aux opérations militaires françaises et alliées pour libérer la patrie. Le C.N.R. adjure les alliés d'ouvrir un second front. Il exige des armes, il se glorifie des grèves, de la constitution des maquis, de la résistance au S.T.O. qui attestent la combativité du peuple français. Il appelle à l'intensification de la lutte armée (...).

 

Lorsque la France sera libérée, le C.N.R. devra veiller à l'établissement d'un gouvernement provisoire de la République, formé par le général de Gaulle, pour défendre l'indépendance politique et économique de la nation, rétablir la France dans sa puissance, dans sa grandeur et dans sa mission universelle. Les traîtres devront être châtiés .

 

La parole devra être rendue au peuple français rour assurer la démocratie la plus large, restaurer le suffrage universel, la pleine liberté de pensée, de conscience, d'expression. Le respect de la personne humaine, l'égalité absolue de tous les citoyens devant la loi...»

«La Résistance »

 

                                                                                                  

                                                                                      

 

Réalisé par :

http://partisans.ifrance.com/partisans/jmoulin.htm

 

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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 18:30

Par Darthé-Payan

 

 

Les Députés entament à la fin de cette journée le débat sur le projet de loi interdisant la burqa. L'intitulé exact du projet de loi est :

 

interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public (1),

 

 

 

CETTE LOI EST JUSTIFIEE. C'EST UNE LOI D'INTERET GENERAL

 

 

Dans l'exposé des motifs, il est précisé - à juste titre - que la dissimulation du visage dans l'espace public est une atteinte à la fois aux valeurs républicaines de Liberté, d'Egalité, de Fraternité,  mais également une atteitne à l'égalité des droits, à l'égalité entre homme et femme, au respect de la dignité de la personne humaine. Pour ces raisons la loi est justifiée. C'est une loi républicaine d'intérêt général.

 

Egalement, cette dissimulation du visage, cet accoutremement - le voile intégral -  contraire à la dignité humaine et tout particulièrement celle de la femme sont  également des  fractures dans le vivre ensemble et peut amener un trouble à l'ordre public. Pour ces raisons, la loi est tout à fait justifiée. C'est une loi républicaine d'intérêt général.

 

De plus, pour des raisons de sécurité (contrôle d'identité par exemple), cette est tout à fait justifiée. C'est une loi républicaine d'intérêt général.

 

 

LA QUESTION DE LA LAICITE SOUTEND AUSSI CE PROJET DE LOI

 

 

Même si ce n'est par pour des raisons ou des motifs de laïcité  que le projet de loi est déposé et débattu en vue d'être voté et demain d'être appliqué dans toute sa rigueur ; la question de la laïcité soutend se projet de loi notamment pour ce qui concerne l'accoutrement ostentatoire du port du voile intégral dans la sphère publique, les services publics, l'espace public.

 

Le voile intégral comme le foulard, la croix, la kippa, etc... c'est un signe ostentation religieux. Les signes ostentatoires notamment dans l'Ecole publique, dans les services publics sont proscrits par la loi du 15 mars 2004 (2).

 

Je rappelle que la laïcité de l'Etat, la loi de 1905 (3), c'est la stricte séparation de l'église et de l'Etat, de la sphère publique et de la sphère privée. La laïcité républicaine est aussi par la loi de 1905, c'est  la liberté de conscience et aussi  l'Etat qui  ne reconnait, ne subventionne et ne salarie aucun culte.  La religion est une affaire privée. Quant elle envahit la sphère publique ou qu'elle fait de la politique et bien il y a rappel à loi commune républicaine.  Force doit rester à la loi ! Force doit rester à l'intérêt général, force doit rester à la République ! La République doit avoir le dernier mot !

 

 

CEUX QUI S'OPPOSENT A LA LOI AU NOM DES LIBERTES INDIVIDUELLES NE DEFENDENT EN REALITE QUE  DES LIBERTES PARTICULIERES ET DES INTERETS PARTICULIERS

 

 

Les opposants à cette loi, le font au nom des libertés individuelles. Mais nos libertés individuelles sont bornées par l'intérêt général de loi commune. Les opposant à la loi ne tollèrent fort peu cela ! La preuve dès que les partisans de légiférer  qui sont d'accord avec l'idée et les motifs de ce projet de loi affirment leur point de vue, ils sont immédiatement et irrémédiablement traités de racistes, d'islamophobes, de xénophobes, de méchants réactionnaires, de nationalistes, de frontistes !

 

Un exemple valable pour confirmer la loi d'odre général :

 

Par exemple : je suis libre de me promener nu chez moi. Par contre, si, je sors nu dans la rue et je fais cent mètres, je risque de provoquer des troubles à l'ordre public, de choquer une partie de mes concitoyens et aussi je risque d'être verbalisé par les agents de la force publique et cela à juste titre. Pourtant, c'est un liberté individuelle de se vétir ou de ne pas se vétir. Par contre si je me trouve dans l'espace public, ces libertés individuelles sont bornées par la loi d'ordre général.

 

Les femmes peuvent porter la burqa chez elles.  Par contre,  si les femmes qui portent de manière volontaire ou non  le voile intégrale dans l'espace public,  n'ont pas plus le droit d'imposer cette  manière ostentatoire de se dissimuler le visage qui peut choquer les gens et troubler le vivre ensemble comme  moi je n'ai pas plus le droit d'imposer ma nudité aux autres ce qui peut amener les gens à être choqués et un trouble à l'ordre public.

 

 

LA GAUCHE EST LAMENTABLE DANS CETTE AFFAIRE !

 

 

Alors que la République et les valeurs républicaines sont baffouées et foulées aux pieds  par de plus en plus de personnes, la gauche, les Socialistes, les Communistes, le Parti de Gauche, les Ecolos d'EE ne sont pas à la hauteur des enjeux et de sursaut républicain et laïque nécessaire et vertueux. Cette gauche est lamentable, faisant de la petite politique politicienne. Du genre :  on s'oppose, on ne vote pas ou on ne participe pas au vote de la loi parce que c'est Sarkozy qui la propose ou alors parce que l'on pense que cette loi est   une loi de circonstance ou une loi pour ostraciser la religion musulmanne. Là aussi c'est de la pensée au mieux manichéenne au pire d'une  totale hypocrisie.

 

Le PS après s'être prononcé contre cette loi évolue mais en tout hypocrisie et prisonnier de la pensée unique libertarienne pour classes moyennes et petites bourgeoisie qu'il est , et bien il ne participera au vote.

 

Les Verts-EE eux s'opposent à la  loi en bon penseur dominant de la défense des intérêts particuliers et de l'idéologie communauriste anti républicaines jetant des anathèmes habituels (racistes, islamophobes, xénophobes, nationalistes, réactionnaires etc...). Cette méthode de pensée libertarienne réjaillit sur l'autre gauche, la gauche radicale déjà coutumière de ce genre de procéder.

 

Le Parti de Gauche, mon parti, ne brille pas par sa clarté, sa hauteur de vue et ses exigences républicaines dans cette affaire. Si d'une part Jean-Luc Mélenchon - à juste titre soutient cette loi et a affirmé ses convictions républicaines et de laïcité - et d'autre part Henri Pena-Ruiz et Alexis Corbières  qui ont fait preuve de rigueur et de position républicaine clairement énoncée, les autres responsables du PG ont fait surtout  preuve d'inconstance, de double discours, d'ambiguïté et aussi de soumission à l'idéologie bien pensante, politiquement correct  post soixante huitarde, que j'appelle l'écolo libertarisme et qui professe à longueur de temps des idées communautaristes affirmées, des idées contre révolutionnaires, des idées antirépublicaine et anti jacobines,  enfin des idées anti laïques. Cette pensée unique est dans la défense de l'individu particulier, consommateur, ethnique, religieux,  liguistique, de quartier, régionaliste, ataviste, orientation et genre sexuel, etc.. de plus cette dictature de la bien pensante libertarienne "gaucharde" est dans le discourt victimaire incessant ramenant tout au racisme, à l'islamophobie et au colonialisme !

 

Le PCF, le PG, le FDG ne participeront pas au débat et au vote ! Quelle utilité ont ces partis - dont l'un se proclame parti creuset - lorsque la menace sur les valeurs républicaines est de plus en plus affirmée et pratiquée  soit par la commission de Bruxelles, soit par le capitalisme transnational, soit par l'intégrisme décentralisateur, soit par le fédéralisme, soit par le communautarisme et l'individu roi ?  A quoi sert le PG et le FDG dans ce débat ? On peut se le demander !

 

La Position des partis du Front de Gauche est d'une totale hypocrisie ; de plus, c'est une faute politique de refuser le débat dans ce domaine des valeurs républicaines, c'est lamentable et surtout la conséquence de la déliquesence de l'idée même de république, d'intérêt général, de laïcité dans la gauche en général et dans la gauche radicale en particulier.

 

 

EN CONCLUSION : CETTE LOI REPUBLICAINE DOIT ËTRE VOTEE !

 

 

Cette loi est une loi républicaine et d'intérêt général est doit être votée par le plus grand nombre de députés de gauche et de droite. Cette loi est une loi de reconquête républicaine et laîque de la sphère publique, de l'espace public, des services publics envahis, dénaturés et menaçés par des intérêts particuliers. Là, aussi, les convergences entre républicains, socialistes, jacobins, gaullistes épris de laïcité et de république universaliste doivent engager l'alternative républicaine.

 

Salut et Fraternité.

 

 

(1) http://www.assemblee-nationale.fr/13/projets/pl2520.asp

 

(2) http://www.assemblee-nationale.fr/site-jeunes/laicite/fiche-dates/fiche-2004/fiche.asp

 

(3) http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/eglise-etat/sommaire.asp

 

              

                                                                                   

 

 

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4 juillet 2010 7 04 /07 /juillet /2010 12:11

 

 

Par Darthé-Payan

 

J'ai décidé de mettre en une de mon blog, l'appel du MRC 75,

 

http://mrc75.org/Ils-veulent-attaquer-la-Nation-a-travers-l-un-de-ses-symboles-pour-nous-c-est-NON-_a47.html 

 

 relayé par le Blog de Voltaire-République.

 

Je partage totalement l'indignation des citoyens membres du Mouvement Républicain Citoyen du 75 et aussi les propos du Citoyen républicain Simon Archipenko, Président de l'association Voltaire-République et animateur du blog Voltaire-République. Je reproduis in extenso son communiqué. Je mets les différents liens à la fin de la présente note.

 

A mon tour je relaie l'appel du MRC 75 et le communiqué de Voltaire-République et j'appelle tous les républicains, les socialistes, les communistes, les jacobins, les patriotes et l'ensemble du peuple citoyen de Paris et d'Ile-de-France, disponible mardi 6 juillet 2010 à manifester en masse sur le parvis de l'Hôlel de Ville de Paris à 11 H 30.

 

Salut et Fraternité.

 

Vive la République, Vive la Nation, Vive la France !

 

D-P.

 

________________________________________________________________________________________________

Par Voltaire-République

 

 

Ils veulent attaquer la Nation à travers l'un de ses symboles : pour nous c'est non !

 

 

Les Verts qui avec le fil du temps deviennent de plus en plus vert-de-gris (un jour il sombreront dans le maréchalisme qui aimait la "Terre qui elle ne ment pas"!), demandent la suppression du défilé du 14 juillet, qu'ils jugent trop coûteux et trop polluant.

Ils visent, une fois de plus, la Nation. Il existe d'autres activités coûteuses, d'autres activités polluantes, si tant est que celle-ci le soit particulièrement. Ce que visent les Verts, c'est le symbole de la Patrie et de la puissance française.

Voltaire République relaie l'appel lancé par le MRC75 d'un rassemblement,

sur le parvis de l'Hôtel de Ville de Paris

Mardi 6 juillet à 11h30

Elle demande à tous ses adhérents et sympathisants, ainsi qu'à tous les citoyens disponible ce jour-là, à se rendre sur les lieux.

Vive la France - Vive la République!

Simon Archipenko
Président de Voltaire République


http://mrc75.org/Ils-veulent-attaquer-la-Nation-a-travers-l-un-de-ses-symboles-pour-nous-c-est-NON-_a47.html

 

http://voltaire.republique.over-blog.com/article-ils-veulent-attaquer-la-nation-a-travers-l-un-de-ses-symboles-pour-nous-c-est-non-53371790-comments.html#anchorComment

 

marseillaise-RUDE.jpg

 

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