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10 mai 2011 2 10 /05 /mai /2011 19:38

 

Par Darthé-Payan

 

France Socialiste... puisque tu existes ! Ici et Maintenant ! Doux rêve... puis vint 1983 et le maintient du Franc dans le SME et le tournant européiste et de la rigueur. Vous savez la parenthèse jamais refermée ! Ces choix furent lourds de conséquences et surtout le choix européen et européiste nous le payons encore et toujours au prix fort !

  

 

1981 c'est certes les lois sociales (retraite à 60 ans, 5ème semaine de congés payés, 39 heures, lois Auroux, etc...) et les nationalisations mais 1981 c'est aussi après quelques menées sectorielles (Pierre Dreyfus 1981-1982) ou de politique industrielle volontariste (JP Chevènement 1982-1983), l'abandon de toute politique économique industrielle et agricole volontariste. Puis l'abandon de toute politique industrielle et agricole. Le plan n'est que coquille vide. Le choix de rester dans le SME en 1983 met fin au "socialisme à la Française" car la France par ce choix lourd de conséquences met un terme à sa souveraineté pleine et entière. Après c'est l'acte unique signé par Mitterrand, Fabius et Beregovoy avec Delors à la Commission qui n'est que pure formalité ! La pente est prise et se succède, le marché unique, le traité de Maastricht, le traité d'Amsterdam (accepté par Jospin), le traité de Nice, l'instauration de l'euro puis le TCE puis celui de Lisbonne. La boucle sera bouclée en 2015 lors de la mise en place du Grand Marché transatlantique. Le choix de 1983 est très lourd de conséquences et annonce l'abandon consécutif, permanent de souveraineté, le grand marché capitaliste de libre échange de la concurrence libre et non faussée, le coup d'état permanent de la commission, l'aval de l'Europe fédéraste a-républicaine et contre révolutionnaire. Bref, la Gauche et la Droite sont responsables que notre pays ne soit plus grand chose abandonnant sa souveraineté à un monstre technocratique et a-démocratique qu'est la Commission de Bruxelles. Croire que l'on va faire l'Europe sociale et démocratique (constituante européenne, réforme des statuts de la BCE, smic européen, veto ou retrait d'articles sur le traité de Lisbonne comme le proposent le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon) n'est fait que pour gagner du temps avec au final l'acceptation de l'UE, de l'euro et demain du GMT !

    

Différents aspects de la politique de la gauche au pouvoir durant le premier septennat de François Mitterrand furent un long renoncement ici sur l'abandon du Grand Service Public et Unifié de l'Education Nationale, là sur les politiques éducatives malthusiennes de la pédagogie de l'école destructurée. Enfin par les lois de décentralisation, la gauche remettait en cause l'unité et l'indivisibilité de la République issues de la Grande Révolution française.

 

Un des aspects de 1981, c'est la faible implication et la faible mobilisation du peuple dans la vie politique, civique et sociale. Aucune grève n'accompagne la gauche au pouvoir à l'inverse de 1936. Aucune mobilisation populaire en vue pour sortir le pays de la crise et relancer l'économie par la production comme au lendemain de la Libération.

 

La gauche fut orpheline d'un mouvement social, populaire et citoyen de forte ampleur permettant les transformations, les ruptures, les refondations nécessaires au pays et pour servir l'intérêt général ! Il manqua un esprit jacobin et une volonté de bâtir une France républicaine, socialiste, jacobine et souveraine !

 

 1981 fut un grand espoir mais aussi devint vite une grande désillusion et aussi une défaite idéologique face à la puissance des idées libérales et libertariennes chères aux classes moyennes et à la petite bourgeoisie urbaine et péri-urbaine. La classe ouvrière commença a quitté la gauche pour ne plus jamais y revenir !

 

Salut et Fraternité.

 

D-P.

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commentaires

L
<br /> Proche de DLR, je fais un tour sur votre blog. Hostile à Mitterrand, je ne comprends pas que l'on puisse regretter son prétendu échec sur le "grand service public unifié de l'Education Nationale";<br /> oublieriez-vous que la majorité des français y était hostile du fait que cela signifiait la "fin" de l'enseignement privé ? Quant à sa politique économique et les folles nationalisations<br /> liberticides et coûteuses, on ne peut dire que ce fut un succes..<br /> <br /> <br />
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M
<br /> @Darthé-Payan :<br /> <br /> Sur les « mesures positives » du début du septennat, ne voyez aucune critique de votre texte mais un effort d’objectivité de ma part, l’action ultérieure des gouvernements PS mais aussi PCF, MRG et<br /> autres ayant réussi ce tour de force qu’aucun gouvernement de droite n’aurait pu accomplir : le capital (presque) sans entrave. Toute l’histoire à partir du tournant de la rigueur fonctionne comme<br /> une mécanique à cliquet empêchant non seulement tout retour à la situation originelle mais allant crescendo vers la satisfaction des rêves les plus inavoués du capital. Bien entendu, l’histoire<br /> n’est pas une mécanique et la responsabilité en revient aux gouvernements successifs qui se sont tendus le témoin.<br /> Votre position relative à l’école est respectable, mes craintes viennent d’interrogations sur le tout Etat (un peu le même problème qu’en économie).<br /> Toujours sur l’école : il me semble que le meilleur « droit » qu’on puisse accorder aux élèves et aux parents, est de donner un enseignement de qualité (terme hélas trop galvaudé) avec des<br /> professeurs qualifiés dans des conditions de travail raisonnables qui transmettent des savoirs avérés qui, progressivement, permettront, plus tard, à l’élève d’avoir le bagage pour sa propre<br /> réflexion. Ceci nécessite une attitude réceptive de l’élève. Il n’y a pas égalité entre celui qui sait et celui qui a tout à apprendre.<br /> Certains professeurs ont regretté que mes enfants « participaient » peu. Je répliquais souvent par une boutade : « ça doit vous changer de ceux qui participent un peu trop ».<br /> Expérience des voyages « linguistiques » qui non seulement coûtent mais ne sont d’aucun profit scolaire pour les élèves restés en groupe francophone et où, en réalité aucune heure de cours n’est<br /> dispensée. Très mal vu d’insister sur ce sujet.<br /> Cela ne saurait faire oublier la masse de ceux qui font honnêtement leur travail et qui, parfois, sont les mêmes mais pourquoi ne pas exprimer courtoisement son désaccord ?<br /> Pour aller plus au fond, l’école est de moins en moins celle de la République, le capitalisme triomphant (avec l’aide des gouvernements appuyés sur l’U.E.) fait valoir ses droits au profit,<br /> considère qu’il s’agit d’un marché comme un autre, d’une marchandise avec ses clients qui doit rapporter. Même si le processus n’a pas encore parvenir à ses fins, la concurrence (favorisée) est<br /> crée, la clientèle presque aussi, l’argent pointe son nez (pensez aussi à certains droits d’inscription de grandes écoles). Sur le « marché éducatif », consultez certains textes émis par l’U.E :<br /> édifiant !<br /> Pour en revenir à 1981, j’ai tenté d’expliquer en m’appuyant sur ce que j’ai vécu pourquoi il n’y a pas eu de mouvement populaire. L’union de la gauche était certes une coalition de partis<br /> politiques mais qui, dans les faits, incluait les organisations syndicales les plus importantes.<br /> Pour l’enseignement, on a vu André Henry passer directement de la responsabilité de la FEN à celle du ministère du temps libre (suave lorsqu’on connaît la montée ultérieure du chômage !).<br /> Innombrables les responsables CFDT passés dans l’appareil d’Etat. Retenons les plus célèbres : Chérèque père, préfet de région qui « restructurera » la sidérurgie lorraine, Jeannette Laot passée<br /> aussi directement conseillère de Mitterrand puis nommée, par le fait du prince inspectrice générale du travail.<br /> La CGT, plus proche du PCF, a peu participé à ce mouvement mais j’ai décrit le discours interne de soutien puis plus politique partisan que réellement syndical.<br /> Une leçon que pour ma part j’ai retenu : il faut quelque soient les circonstances des syndicats indépendants. Peut-être nous sommes nous « vus » en juin dernier lors de la manifestation pour le<br /> RETRAIT du projet de loi sur les retraites où le SNALC était représenté ?<br /> Je n’aime guère les slogans mais formons nos vœux pour la République Sociale évoquée ce jour là par mon camarade Mailly.<br /> Bien cordialement.<br /> <br /> <br />
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M
<br /> Pour dresser un bilan objectif, il faut dire que le premier gouvernement Mitterrand a commencé par des mesures positives (à ce sujet consultez JL Mélenchon qui n’en est pas avare). Mais dès que<br /> sont apparues les inévitables difficultés intérieures et extérieures, l’arbitrage gouvernemental a clairement choisi son camp et le « marché commun » fort opportunément trouvé…<br /> C’est toujours vrai : soumission à l’U.E. ou socialisme et République.<br /> Ne voyez pas malice si je note que vous retenez particulièrement « ici l’abandon du grand service public et unifié de l’éducation Nationale, là sur les politiques éducatives malthusiennes de la<br /> pédagogie de l’école déstructurée ». Vous êtes certainement enseignant catégorie, que j’apprécie lorsqu’elle est imprégnée de valeurs Républicaines (plus fréquent qu’on le pense, mon fils est<br /> encore au lycée).<br /> Outre que je pense mais je suis capable de me tromper, que le problème n’était pas (ou n’est pas) une « unification du système d’enseignement » mais l’abrogation de toutes les lois de financement<br /> de l’école dite très abusivement « libre ». Consacrer l’argent public à la seule école de la République : l’Etat ne subventionne ou ne finance aucun culte (1905) et ajoutons aucune institution<br /> privée.<br /> Veuillez m’excuser si je n’ai pas compris la seconde partie de votre énoncé. Sur le « pédagogisme » substitut à une politique de moyens mais aussi, il faut le dire, il faut une certaine rigueur de<br /> l’élève et du professeur, je pense que nous pouvons être d’accord. Je ne comprends pas « malthusien ».<br /> Pour ma part, ce qui m’a choqué, à l’époque, c’est la suppression de l’échelle mobile des salaires, les tergiversations autour des 39 heures.<br /> Vous évoquez l’absence de mouvement populaire. C’est un fait mais après avoir tendu tous nos efforts pour que ce gouvernement voie le jour, nous attendions…idiot, sans doute, mais nous en<br /> attendions le retour. Illogique ou non ? Le début fut prometteur et je ne regrette pas (je venais de voter pour la première fois). Puis vint progressivement la politique de plus en plus claire de<br /> piétinement du vote populaire. Absence de réaction, dites vous ? J’étais, à l’époque, jeune salarié syndiqué CGT : dans un premier temps, on essaya de nous faire comprendre qu’il fallait soutenir<br /> le gouvernement, puis, qu’il y avait « quatre bons ministres » au gouvernement. Là je n’ai pas pu supporter…<br /> Rien à dire, bien entendu, sur la CFDT passée abondamment dans les ministères…Un de ses responsables nationaux n’a même pas hésité (selon un de mes amis qui a quitté ce « syndicat » depuis) à dire<br /> qu’il fallait rééquilibrer la donne avec les entreprises…<br /> Reste FO où j’ai fini par « atterrir » plus tard avec la venue de Blondel. Mais certainement, à « gauche », je ne peux qu’être un pourri…<br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> @ Morel<br /> <br /> <br /> Je n'ai pas omis de parler des mesures positives de l'action du premier gouvernement Mitterrand notamment les mesures sociales, les nationalisations. J'ai même commencé mon papier par ça. J'ai<br /> même dit qu'il y avait eu des tentatives de politiques industrielles (relance sectoriellle sous Pierre Dreyfus) et politique de relance volontariste par l'investissement sous Chevènement<br /> (Industrie et recherche) mais tourna vite court avec les choix européistes de 1983 !<br /> <br /> <br /> La fameuse parenthèse libérale n'est jamais refermée mais l'ouverture à l'Europe elle n'a jamais été aussi grande que se soit la gauche ou la droite au pouvoir et même un Mélenchon est prisonnier<br /> de cela n'osant pas aller contre l'UE et l'euro parlant que de sortir du Traité de Lisbonne (ce qui ne veut rien dire !). Le choix est clair c'est entre le socialisme républicain, jacobin et<br /> souverain et la barbarie de l'UE !<br /> <br /> <br /> Sur la question du Grand Service Public laïc et Unifié de l'Education nationale, je n'y ai pas assisté à ce combat des années 1983-1984. J'étais tout gamin, bambin ! Mais mon père, il a paticipé<br /> avec ceux que l'on appelait "les laïcards" du PS, les Laignel, Poperen, etc... et le CNAL qui à l'époque était puissant. Ce combat était pour la nationalisation des écoles privées et leur<br /> intégration dans la structure publique unifiée (personnel devenant fonctionnaire à l'exception de ceux qui avait un statut de religieux !). Le combat a été mal engagé à la fois par les laïques et<br /> le gouvernements et les syndicats de la Fen mollissaient alors que le Cnal avec Bouchareissas en éclaireur marchait devant avec ardeur. Après la manif de Versailles de juin 1984, la crise<br /> économique, les défaites électorales, la sidérurgie et la mine où l'Etat décida l'abandon et les fermetures et bien, la gauche au pouvoir sans soutien ni relais perdra la bataille idéologique sur<br /> la Laïcité face une droite et une hierarchie catholique revanchardes (Unapel, l'Episcopat...) !<br /> <br /> <br /> Je ne me situe pas sur votre position qui est celle que l'on trouve chez les libres penseurs, dans certains partis politiques de gauche (poi, pg...) et dans des mouvements laïques et syndicaux.<br /> Ecole publique argent public ; Ecole privée argent privée. Certes c'est position est très respectable et laïque mais pour ma part je ne me résous pas, je n'accepte pas que l'instruction publique,<br /> l'enseignement soient aux mains du privé et du privé confessionnel. L'instruction publique, l'enseignement doivent un service public, laïque et non pas d'intérêts privés, particuliers,<br /> confessionnels ou mercantiles doivent y entrer ! D'où le maintien d'un Grand Service Public Laïque et Unifié de l'Education nationale ! Je refuse ce séparatisme, cette coupure<br /> laïque/confessionnelle dans l'enseignement ! Je suis pour la loi de 1905 mais je suis pour une laïcité étendue et donc pas d'enseignement confié à des établissements privés confessionnels et pas<br /> de concordat et régimes dérogatoires outremarins.<br /> <br /> <br /> Ce que je voulais dire avec "malthusien" c'est tout simplement l'économie de beaucoup de chose qui est en cours dans l'éducation nationale. Si la droite aime faire des économies de moyens,<br /> d'effectifs et complète la chose par les économies de programme, de savoirs, de travail à fournir pour les élèves. La Gauche elle n'a de cesse que de réduire le contenu des programmes, de<br /> destructurer l'école. La pédagogie qui met l'élève et non la transmission et l'acquisition de savoirs, au centre de tout est une véritable catastrophe. Droite et gauche s'entendent ! Extrème<br /> gauche et gauche libérale aussi ! L'élève (pardon le jeune !) au centre de tout et le tout enrobée de la pédagogie de l'éveil et de la communication sensitive ! Le but de l'école est-il la<br /> transmission des savoirs ou bien l'éducation et l'éveil sensitif et communicatif de l'élève roi ? Si c'est l'élève roi donc nous avons d'un côté l'institution scolaire (proviseur, principal,<br /> directeur d'école), au centre l'élève(le jeune) et de l'autre côté de la chaine les parents ! Nous sommes dans une relation typiquement consumériste et particuliariste ! Ce n'est plus de<br /> l'instruction mais de l'éducation ! Pour ma part ma chaine a d'un côté l'école, les enseignants, au centre la transmission du savoir et à l'autre bout l'élève ! Je suis pour se schéma éducatif et<br /> d'enseignement que j'appelle républicain  et non pas l'organisation qui fut imposée par Giscard et les syndicats de la Fen et du Sgen CFDT dans le milieu des années 1975 ! On en paye le<br /> prix. La gauche au pouvoir a amplifié cette organisation consumériste ! Après les années 90, la violence, l'irrespect, le refus du travail, de l'effort, de la discipline, l'égalitarisme inepte du<br /> collège unique font que l'école et l'éducation nationale sombrent et que l'enfant roi, les parents clients ont gagné la partie ! la pédagogie de l'école destructurée c'est cela, c'est le moindre<br /> effort, le programme minimum, l'enfant au centre de tout, les parents qui dictent leurs lois, les enseignants qui dérivent dans l'éducatif et non l'instructif  etc...<br /> <br /> <br /> Pour ce qui est des questions des syndicats, après plusieurs années passées à la FSU et au SNE-SUP et bien j'ai quitté ces deux organisations qui se vautrent dans la pédagogie de l'école<br /> destructurée et de l'enfant roi (n'ayant rien à envier à l'Unsa et au sgen cfdt !) ne respectant fort peu les principes républicains et laïques (à part ce qui concerne l'église catholique et donc<br /> les écoles privées confessionnelles catholiques ! par contre silence sur les dérives de l'islamisme et des atteintes à la laïcité !) et j'ai rejoins le SNALC !<br /> <br /> <br /> Merci pour votre venu et votre commentaire. Au plaisir de vous lire.<br /> <br /> <br /> Salut et Fraternité.<br /> <br /> <br /> D-P.<br /> <br /> <br /> <br />