Par Darthé-Payan
France Socialiste... puisque tu existes ! Ici et Maintenant ! Doux rêve... puis vint 1983 et le maintient du Franc dans le SME
et le tournant européiste et de la rigueur. Vous savez la parenthèse jamais refermée ! Ces choix furent lourds de conséquences et surtout le choix européen et européiste nous le payons encore et
toujours au prix fort !
1981 c'est certes les lois
sociales (retraite à 60 ans, 5ème semaine de congés payés, 39 heures, lois Auroux, etc...) et les nationalisations mais 1981 c'est aussi après quelques menées sectorielles (Pierre Dreyfus
1981-1982) ou de politique industrielle volontariste (JP Chevènement 1982-1983), l'abandon de toute politique économique industrielle et agricole volontariste. Puis l'abandon de toute politique
industrielle et agricole. Le plan n'est que coquille vide. Le choix de rester dans le SME en 1983 met fin au "socialisme à la Française" car la France par ce choix lourd de conséquences met un
terme à sa souveraineté pleine et entière. Après c'est l'acte unique signé par Mitterrand, Fabius et Beregovoy avec Delors à la Commission qui n'est que pure formalité ! La pente est prise et se
succède, le marché unique, le traité de Maastricht, le traité d'Amsterdam (accepté par Jospin), le traité de Nice, l'instauration de l'euro puis le TCE puis celui de Lisbonne. La boucle sera
bouclée en 2015 lors de la mise en place du Grand Marché transatlantique. Le choix de 1983 est très lourd de conséquences et annonce l'abandon consécutif, permanent de souveraineté, le grand
marché capitaliste de libre échange de la concurrence libre et non faussée, le coup d'état permanent de la commission, l'aval de l'Europe fédéraste a-républicaine et contre révolutionnaire. Bref,
la Gauche et la Droite sont responsables que notre pays ne soit plus grand chose abandonnant sa souveraineté à un monstre technocratique et a-démocratique qu'est la Commission de Bruxelles.
Croire que l'on va faire l'Europe sociale et démocratique (constituante européenne, réforme des statuts de la BCE, smic européen, veto ou retrait d'articles sur le traité de Lisbonne comme le
proposent le Front de Gauche et Jean-Luc Mélenchon) n'est fait que pour gagner du temps avec au final l'acceptation de l'UE, de l'euro et demain du GMT !
Différents aspects de
la politique de la gauche au pouvoir durant le premier septennat de François Mitterrand furent un long renoncement ici sur l'abandon du Grand Service Public et Unifié de l'Education Nationale, là
sur les politiques éducatives malthusiennes de la pédagogie de l'école destructurée. Enfin par les lois de décentralisation, la gauche remettait en cause l'unité et l'indivisibilité de la
République issues de la Grande Révolution française.
Un des aspects de 1981, c'est la faible implication et la faible mobilisation du peuple dans la vie politique, civique et sociale. Aucune grève
n'accompagne la gauche au pouvoir à l'inverse de 1936. Aucune mobilisation populaire en vue pour sortir le pays de la crise et relancer l'économie par la production comme au lendemain
de la Libération.
La gauche fut orpheline d'un mouvement social, populaire et citoyen de forte ampleur permettant les transformations, les ruptures, les
refondations nécessaires au pays et pour servir l'intérêt général ! Il manqua un esprit jacobin et une volonté de bâtir une France républicaine, socialiste, jacobine et souveraine
!
1981 fut un grand espoir mais aussi devint vite une grande désillusion et aussi une défaite
idéologique face à la puissance des idées libérales et libertariennes chères aux classes moyennes et à la petite bourgeoisie urbaine et péri-urbaine. La classe ouvrière commença a quitté la
gauche pour ne plus jamais y revenir !
Salut et Fraternité.
D-P.