Par Darthé-Payan
Cela m'a toujours amusé d'entendre les ardents révolutionnaires crier aux méchants flics (Alors qu'il y avait des affrontements plus durs et plus violents au IXXème
siècle et dans la première partie du XXème et que le pouvoir en place - quelqu'il soit - envoyait en plus de la police, la troupe pour "gérer" les manifestations) et bien depuis 1968, les
policiers sont des méchants à la botte du pouvoir en place pour faire de la répression et en plus faire des infiltrations et des manipulations pour discréditer le mouvement social. Ne
pas nier que cela a existé mais de là à voir des complots faits par le pouvoir avec des policiers casseurs à chaque coin de rue et de manifestations cela devient fatigant et puéril.
Je tiens à rappeler que sous l'uniforme du gardien de la paix ou du CRS, il y a aussi un travailleur qui a un patron l'Etat.
Ce travailleur est aussi l'un de nos concitoyens et aussi l'un de nos compatriotes. A France Inter, Jean Luc Mélenchon a dit qu'il fallait pas généraliser et
que la police en France est largement et majoritairement républicaine. Je rajouterais également pleine de conscience professionnelle. Il y a aussi des syndiqués dans la police. Donc, elle n'est
pas l'officine de casseurs et d'infiltrés que certains dirigeants politiques et syndicaux essaient de laisser penser. Faire un buzz et rien d'autres. Si c'est le but recherché, c'est réussi. Mais
c'est rien d'autre ! Les directions syndicales qui n'ont pas obtenu gain de cause (hélas, mais à qui la faute ?) essaient de camoufler leur échec comme d'ailleurs les politiques
qui suivistes des consignes syndicales ont l'air bien emmerdés maintenant !
Le camarade Méluche qui au lieu de faire du buzz médiatique soit en apostrophant tel ou tel journaliste ou soit en essayant de voir le complot des policiers
casseurs infiltrés (affirmation des policiers casseurs qui sera repris par la CGT et par l'UNEF qui ne savent pas comment dépasser l'échec du mouvement) aurait mieux fait de proposer, en
responsable politique, partisan de la révolution citoyenne et en homme d'Etat aspirant à la magistrature suprème, un débouché politique, une alternative et des convergences républicaines.
Je vais être dur ! J'en conviens ! Quand on souhaite présider les déstinés de la république française et bien on ne pratique pas ainsi sinon on fait du pabisme (ce que pratiquait la défunte
LCR et ce que pratique aujourd'hui le NPA), à la petite semaine ou du molletisme !
Que va faire Mélenchon dans la mouvance verbeuse des gauchards qui ne veulent pas exercer le pouvoir ?
Que va faire Mélenchon dans la mouvance molletiste en pratiquant le verbe dur et le programme mou ?
Oui verbe dur et programme mou !
Ce programme ou plutôt cette ébauche de programme est fort modéré au demeurant tant sur le plan de la question Européenne (Alors que Jean-Luc Mélenchon émet de fortes critiques, à juste raison, sur ce que fait la Commission Européenne, il y a aucune rupture avec l'Union Européenne, la BCE, le Grand Marché Transatlantique annoncée dans ses propositions ni dans celle du PG, le parti dont je suis membre !).
Egalement, la dureté du propos sur la crise économique, sur les banques, sur la finance devrait annoncer la rupture avec le capitalisme par le transfert à la propriété collective, publique et sociale, les moyens de production, d'investissement et d'échange appartenant à la propriété privée marchande ou encore le contrôle de la monnaie et des marchés et bien que chique !
Il en a va de même sur la refondation républicaine où l'on passe du régime présidentiel ou régime primo-ministériel. La personnalisation du pouvoir sera toujours là. Regardons, les régimes parlementaires avec l'exécutif confié au premier ministre (l'Allemagne, le Royaume Uni, l'Espagne, l'Italie, Israël, etc...) on vote pour le parti du candidat au poste de premier ministre ou de chef de gouvernement. Ces campagnes sont hautement personnalisées et centralisées sur la personne, les proches des postulants. Si la révolution citoyenne n'est que ripolinage des institutions et bien la révolution citoyenne n'est qu'un mot creux.
Cette révolution citoyenne mettra t-elle pour le peuple les outils permettant son implication et sa mobilisation. Ne serait-il pas judicieux d'appeler à des Etats généraux, de prévoir un processus constituant, de mettre en place des ateliers civiques au niveau de chaque circonscription (assemblée dans laquelle le peuple pourra faire évoluer ou changer la loi) et surtout de sortir de la personnalisation du pouvoir et de ses dérives (peoplisation, démagogie, abaissement du parlement, mépris du peuple citoyen (qui est intéressant que le jour des élections !), petites phrases médiatiques, buzz, programme réduit à la portion congrue etc...) et de faire évoluer le pouvoir exécutif dans un sens collégial et de vertu républicaine élu par le parlement ?
Cette révolution citoyenne instaurera - t-elle la république jusqu'au bout dans les entreprises qui sont les dernières petites monarchies dans dans notre état républicain. La démocratie sociale doit aller au terme du processus et engendrer la gestion démocratique et collective de l'entreprise comme le prévoit le préambule de 1946 repris dans la Constitution de 1958 :
"Tout travailleur participe, par l'intermédiaire de ses délégués, à la détermination collective des conditions de travail ainsi qu'à la gestion des entreprises".
Pour terminer, les militants de la gauche radicale, anticapitaliste qui ne veulent pas mettre en perspective des guerres pour la raison qu'en face il y a sous
l'uniforme du militaire il y a un travailleur , un père de famille et bien dénient bien souvent à un agent de police, fonctionnaire, citoyen de la république et compatriote, d'être sous son
uniforme un travailleur et père de famille !
A quand la gauche radicale en général et le PG en particulier rompront avec le pablisme et l'idéologie libertarienne ?
A quand la gauche radicale en général et le PG en particulier rompront avec le verbe dur et le programme mou chers au Molletisme ?
Décidément, Le Camarade Mélenchon de 2010 vieillit mal et je préfère penser au Camarade Mélenchon de 2005 et de PRS car le Camarade Mélenchon du
PG fout le cafard au républcain socialiste et jacobin que je suis.
Mais pour ce que j'en dis...
Salut et Fraternité.
D-P.